Les apprentis coiffeurs vont pouvoir remballer leurs ciseaux. Dès lundi 11 mai, les salons seront à nouveau autorisés à accueillir leurs clients. Le protocole sanitaire imposé par le gouvernement sera connu le 7 mai mais la plupart des professionnels ont déjà pris les devants. Illustration en Isère.
Si vous avez résisté à la tentation de rafraîchir vous-même votre coupe de cheveux, courage, il ne vous reste que quelques jours à patienter.
Comme de nombreux autres commerçants, les coiffeurs se préparent à rouvrir leurs salons le 11 mai avec un certains nombre d'adaptations.
Alors quoi faut-il s'attendre ?
Pour le savoir, nous avons pris contact avec Benoît Thiriet.
Ce coiffeur dirige en Isère deux salons, l'un à Bernin, l'autre à Meylan.
"Nous avons du prendre les devants" explique-t-il, "car nous n'aurons pas avant le 7 mai les fiches métiers que doit établir le gouvernement pour fixer un cadre à la reprise de notre activité".
Benoît Thiriet a d'ores et déjà prévu de limiter la présence de ses six employés dans ses salons.
Des horaires élargis pour limiter la présence du personnel
"Nous avons réorganisé nos plannings de façon à travailler de 6h30 à 21h30 et non plus de 9h à 18h".
Cette nouvelle organisation permettra de limiter la présence du personnel et d'étaler les RDV, une dizaine par jour dans chacun des deux salons.
Règles d'hygiène strictes
Les clients devront se laver les mains à leur arrivée et porter un masque qu'ils sont invités à fournir s'ils le peuvent car le salon de coiffure attend encore des livraisons.
Les coiffeurs travailleront, eux, équipés d'un masque, d'une visière, d'une blouse et de gants.
Tous recevront un lot de t.shirts, ce qui leur permettra de se changer pour ne pas repartir avec leurs vêtements de travail.
"Nous ne pouvions pas établir une distance de sécurité suffisante au niveau des bacs de lavage, alors nous avons installé des plexiglas" précise encore le patron de "l'Atelier" de Bernin et de Meylan.
"Un temps de désinfection d'environ un quart d'heure est aussi prévu entre chaque passage".
Une hausses des tarifs envisagée
La question d'une éventuelle hausse de tarifs pour faire face à toutes les dépenses engendrées par ce dispositif n'a pas encore été tranchée.
"Si nous le faisons, ce sera minime, quelques euros" indique Benoît Thiriet qui a recommencé à prendre des réservations.
"Nous sommes déjà complet la semaine du 11 mai et la semaine suivante est quasiment déjà bouclée" se réjouit le jeune entrepreneur.