Le mot d'ordre des autorités : tolérance zéro pour les réfractaires au confinement pendant le week-end de Pâques. Les contrôles vont être multipliés en Isère et en Savoie dès ce vendredi.
Les vacanciers ne passeront pas. A la veille du week-end de Pâques, les autorités remettent les pendules à l'heure : "pas de départ en vacances ou en week-end pendant la période de confinement", rappelle la préfecture de la Savoie dans un communiqué. Alors que certains maires de montagne ont vu des résidents secondaires arriver par "centaine" pour la première semaine de vacances, les contrôles vont être renforcés durant ce week-end prolongé tandis que l'épidémie de coronavirus poursuit sa progression en France.
"Les forces de l’ordre seront chargées en Isère de sanctionner, avec sévérité, tout manquement à la règle, car ces infractions mettent en péril les plus fragiles, ainsi que les soignants", écrit le préfet dans un communiqué, annonçant que les forces de police et de gendarmerie veilleront "au strict respect des mesures de restriction des déplacements" dès ce vendredi 10 avril.
"Aucune tolérance"
Il s'agit, selon les autorités, de veiller au respect de ces mesures certes contraignantes pour "limiter les contacts et ainsi éviter la propagation du Covid-19". En Savoie, les contrôles se dérouleront "aussi bien sur les axes que dans les lieux d’activités de loisirs". Du côté de l'Isère, le préfet souligne que "les locations saisonnières, gîtes, campings et chambres d’hôtes doivent rester fermés lorsqu’ils ne constituent pas un logement habituel". Dans le département voisin de la Haute-Savoie, les hébergements touristiques ont reçu l'interdiction de recevoir du public pendant le confinement par arrêté préfectoral.
#Coronavirus l Opération de contrôle des règles de confinement organisée conjointement par les agents de @ONF_Officiel et les militaires de la @Gendarmerie_073 dans les forêts de #Savoie.
— Préfet de la Savoie (@Prefet73) April 9, 2020
? Pour sauver des vies, #RestezChezVous pic.twitter.com/7nFszuNQEE
Tous ceux qui ne pourront pas présenter une attestation de déplacement dérogatoire en règle s'exposent à une amende de 135 euros, pouvant être majorée à 200 euros en cas de récidive dans les quinze jours. Et en cas de récidive de plus de trois fois dans un délai de 30 jours, la contravention devient un délit puni de 6 mois d'emprisonnement et de 3 750 euros d’amende. Les autorités l'assurent : "Ces sanctions seront appliquées sans aucune tolérance."