La courbe des hospitalisations dues au coronavirus observe un léger rebond en Isère. Les contaminations au Covid-19, elles, poursuivent leur progression dans ce département classé "zone de circulation active du virus".
Dans le bassin grenoblois comme dans le Nord-Isère, l'heure est au rappel des gestes barrières. Les hôpitaux isérois voient revenir des patients atteints de formes graves du Covid-19. Le nombre de lits occupés augmente, de même que les admissions en réanimation. Le CHU Grenoble-Alpes dénombrait 56 personnes hospitalisées dont 17 en soins critiques mardi 22 septembre. C'est plus que la semaine passée, où l'on comptait 34 hospitalisations.
Pour anticiper un rebond épidémique, le centre hospitalier Pierre-Oudot de Bourgoin-Jallieu a réactivé sa cellule de crise à la fin du mois d'août avec un service dédié aux patients atteints de formes graves du Covid-19. Il s'agit habituellement d'une zone réservée aux personnes qui doivent être hospitalisées après être passées aux urgences. Sur les 25 chambres du service, une partie est devenue zone Covid.
"On a une dizaine de patients par jour avec des entrées, des sorties et on garde deux à trois chambres par jour pour des accueils éventuels", explique Julie Mariscal, cadre de santé à l'unité médicale d'aval des urgences. Au Groupement hospitalier Nord-Dauphiné (GHND), qui regroupe quatre centres hospitaliers du Nord-Isère, la situation reste stable avec 12 patients hospitalisés dont deux en réanimation. C'est toutefois deux de plus que la semaine dernière.
Face à l’augmentation des cas de #Covid19?... et des incivilités, nous souhaitions faire un rappel des règles qui s’appliquent aux visiteurs des hôpitaux ? pic.twitter.com/Fz8OJTyehj
— GH Nord-Dauphiné (@ghnd_38) September 16, 2020
Les indicateurs au rouge
En cas de nécessité et selon l'évolution de la situation, le centre hospitalier Pierre-Oudot pourra ouvrir 25 chambres dédiées aux personnes malades du coronavirus. "Cette unité a été choisie pour des questions d'organisation à la fois médicale et paramédicale. (Les personnels) avaient déjà contribué à la première vague donc ils ont l'habitude et ont beaucoup plus de facilité à gérer à la fois le stress et en même temps l'arrivée et le départ des patients", juge le médecin référent des maladies infectieuses au GHND, Marc Fabre.
Le centre hospitalier berjallien rappelle qu'il n'effectue pas de dépistage ouvert au public, et que la meilleure des préventions reste le respect des gestes barrières. Car si la hausse des chiffres hospitaliers reste soutenable, une deuxième vague épidémique est à craindre. "Il y a une forte poussée (des contaminations) chez les 20-40 ans", nous expliquait le Dr Fabre il y a quelques jours. Des patients qui présentent rarement des formes graves de la maladie, et se retrouvent moins souvent à l'hôpital. Mais si le virus se propage à des personnes plus âgées, un engorgement des hôpitaux est à craindre.
"Protégez vos aînés", demande le Dr Marc Fabre alors que la hausse des contaminations se poursuit. Au 18 septembre, le taux d'incidence en Isère était de plus de 90 sur 100 000 habitants - le nombre de tests virologiques positifs pour 100 000 habitants sur une semaine glissante. Le département a été classé en rouge par les autorités sanitaires, considéré comme zone de circulation active du virus. Dans ce cadre, le préfet a pris de nouvelles mesures pour lutter "contre la diffusion de l'épidémie", imposant le port du masque à Bourgoin-Jallieu et Vienne ainsi que dans un périmètre plus large à Grenoble.
#COVID19 | Le port du masque ne doit pas dispenser de l'application des gestes barrières.
— Ministère des Solidarités et de la Santé (@MinSoliSante) September 22, 2020
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