Le premier tour des élections départementales a été marqué par une poussée de l'abstention en Isère. Ce scrutin risque d'établir un record tant la participation a été faible. Voici ce qu'il faut savoir avant de se rendre aux urnes pour le second tour le 27 juin.
Abstention record, bataille serrée entre droite et gauche, désillusion pour le Rassemblement national... Le premier tour des élections départementales s'est soldé par quelques surprises dimanche 20 juin en Isère. La majorité sortante menée par Jean-Pierre Barbier (Les Républicains) se retrouve dans une situation moins favorable que lors du dernier scrutin de 2015. "Le Printemps isérois", liste d'union de la gauche et des écologistes, cumule 23,64% des suffrages exprimés au premier tour et la majorité sortante 17,74% avec sa liste d'union de la droite et du centre "Pour l'Isère".
Le RN affiche lui des scores moins élevés que lors des dernières élections départementales et seuls deux de ses binômes sont qualifiés pour le second tour. Le tout dans un contexte d'abstention record. France 3 Alpes vous résume les principales informations à retenir de cette journée de scrutin avant le second tour, dimanche 27 juin.
Abstention record
L'abstention atteint des niveaux record. En Isère, le taux de participation s'élève à 31,88% pour le premier tour des élections départementales. C'est 17 points de moins que lors du dernier scrutin départemental (49,24%). Et surtout, l'abstention est bien plus forte cette année que lors des élections cantonales de 2010 (58,34%), année qui affichait la participation la plus faible jusqu'ici.
Ce constat ne concerne pas que l'Isère mais bien l'ensemble du territoire qui devrait afficher une abstention de 66,1% pour les élections régionales et départementales, selon une estimation Ipsos/Sopra Steria pour France Télévisions. Un nouveau désaveu électoral qui s'inscrit dans la lignée de ces dernières décennies avec une baisse régulière de la participation à la plupart des élections.
Droite et gauche au coude-à-coude
Résultat serré à l'issue du premier tour. Deux listes se détachent dans les résultats définitifs : la liste d'union de la gauche et des écologistes avec 63 111 voix et la majorité sortante de la droite et du centre qui cumule 47 370 suffrages. Les sortants affichent donc un léger retard sur la gauche qui a présidé le département pendant 14 ans. Mais l'issue du second tour reste incertaine tant les duels entre ces deux listes sont nombreux en Isère.
Sans surprise, la droite domine dans le nord du département tandis que l'union de la gauche est en tête dans la métropole de Grenoble, malgré quelques dissidences. C'est d'ailleurs dans les cantons autour de Grenoble que risquent de se jouer ces élections départementales. Il suffit à la gauche de gagner trois cantons en plus de ceux remportés en 2015 pour redevenir majoritaire au Conseil départemental et en ravir la présidence à Jean-Pierre Barbier.
Désaveu pour le RN
Le Rassemblement national (RN) affiche des scores en recul. Deux binômes investis par le RN sont qualifiés pour le second tour des élections départementales en Isère contre seize en 2015. Ils totalisent 46 303 voix lors du premier tour de ce scrutin, plus de deux fois moins qu'en 2015 (103 435).
"L'abstention se retrouve dans les urnes puisque nos résultats sont bien moins importants. Le Rassemblement national, comme pour les municipales l'année dernière, pâtit de l'absence de mobilisation de nos électeurs", a déclaré le patron du RN en Isère Alexis Jolly, candidat malheureux aux élections départementales sur le canton d'Echirolles, sur le plateau de France 3 Alpes.