Deux semaines avant de remettre sa démission au préfet, Damien Guiguet, alors maire de Meylan, a transmis des documents à la justice. Selon l'ancien édile, ils démontrent une prise illégale d'intérêt commise par un ou des élus de la commune.
Contacté par téléphone, Damien Guiguet explique sa démarche auprès du procureur de la République. "Je suis tombé sur des documents qui me posent question. Je les ai analysés, puis transmis à l'avocat de la commune."
De son côté, le procureur de la République de Grenoble, Jean-Yves Coquillat confirme l'ouverture d'une enquête préliminaire, confiée à la police judiciaire.
Cette information intervient une semaine après que Damien Guiguet a donné sa démission du poste de maire de Meylan. Il avait été auparavant lâché par sa majorité, qui dénoncait son "despotisme".
Aujourd'hui, Damien Guiguet refuse d'en dire plus sur les faits qu'il a dénoncé à la justice au début du mois.
Il ne se représentera pas ce dimanche 22 octobre lors du vote du conseil municipal pour l'élection d'un nouveau maire. "Etant donné que j'ai fait ce signalement, si je m'étais représenté, cela aurait pu être vu comme une manoeuvre politicienne", explique-t-il. Il continuera à siéger au sein du Conseil municipal.
En 2015, Damien Guiguet avait été élu à la suite la démission de Marie-Christine Tardy, qui avait quitté son fauteuil, officiellement pour des raisons de santé. Elle avait ensuite été condamnée, en avril 2016, à 18 mois de prison avec sursis, pour prise illégale d'intérêts.