Le conseil des Prud'hommes de Grenoble a condamné la société Nicholl Food Packaging (NFP), ex-maison mère d'Ecopla, et son liquidateur judiciaire, à 1,2 million d'euros de dommages-intérêts pour licenciements abusifs.
Le conseil des Prud'hommes de Grenoble a condamné la société Nicholl Food Packaging (NFP), ex-maison mère d'Ecopla, et son liquidateur judiciaire, à 1,2 million d'euros de dommages-intérêts pour licenciements abusifs.
Dans deux jugements rendus les 1er mars et 27 avril, les sections "encadrement" et "industrie" du conseil ont rejeté le motif économique des licenciements contestés par un ancien directeur commercial et 46 autres anciens employés du fabricant de barquettes en aluminium liquidé en mars 2016, a déclaré à l'AFP Pierre Janot, confirmant une information du Dauphiné Libéré.
NFP et le liquidateur judiciaire ont donc été condamnés solidairement à payer pour près de 1,2 million d'euros de dommages-intérêts aux salariés, a-t-il ajouté.
"La société Nicholl Food Packaging (NFP), par le biais d'une convention de trésorerie, avait vampirisé toutes les liquidités de sa holding Ecopla" pour combler les dettes de ses autres filiales, a détaillé Me Janot, selon lequel Ecopla, qui avait "un marché, des clients et des commandes", s'est alors retrouvé "dans l'incapacité de payer ses fournisseurs".
Ne pouvant plus honorer ses commandes, la PME iséroise, qui employait 77 salariés, a vu son chiffre d'affaires s'effondrer et a été mise en liquidation judiciaire fin mars 2016, après le rejet en justice d'un projet de reprise de l'usine en coopérative (Scop), porté par d'anciens salariés.
En août 2016, le concurrent italien d'Ecopla, Cuki Cofresco, a racheté les actifs de l'entreprise iséroise. En novembre 2017, Cuki France a inauguré son nouveau site de production en Isère, à une dizaine de kilomètres de l'ancienne usine.