La société italienne Cuki inaugure ce jeudi 16 novembre 2017 de nouveaux locaux à la Terrasse en Isère. Elle va relancer l'activité de production d'emballage aluminium de la société Ecopla liquidée en 2016.
Le rendez-vous était fixé à 11 heures ce jeudi 16 novembre 2017. L'entreprise Cuki France, émanation de la société italienne Cuki, doit inaugurer les locaux dans lesquels elle compte relancer l'activité de production d'emballage aluminium d'Ecopla, la société de Saint-Vincent-de-Mercuze liquidée en 2016.
Nous y sommes, 6 mois après avoir annoncé la reprise de l'activité de fabrication de barquettes d'aluminium, Cuki France prend ses quartiers à la Terrasse en Isère. Les locaux de 8500 mètres carrés sont loués dans la zonne d'activité intercommunale Pré Millon.
L’activité qui a occupé pendant plus de 20 ans les salariés d’Ecopla va ainsi se poursuivre dans le Grésivaudan à quelques km de l'usine de Saint-Vincent-de-Mercuze, site historique de ce fleuron de l’industrie iséroise.
Après la liquidation judiciaire d’Ecopla en 2016, 77 salariés s’étaient retrouvés sur le carreau. Le projet de SCOP porté par certains d'entre eux n’avait finalement pas abouti.
De nombreuses personnalités politiques avaient défilé pendant plusieurs mois pour soutenir les salariés d'Ecopla.
Des négociations menées par le Ministère de l'Economie avaient alors repris entre CUKI et le collectif des amis d'Ecopla pour aboutir à la création d'une filiale française et la promesse du redémarrage d'une production en Isère.
Six personnes recrutées
A ce jour, Cuki France affirme avoir recruté 6 personnes. Dès le 1er décembre, la société devrait embaucher 10 personnes supplémentaires, dont 8 anciens salariés d'Ecopla.
Le site isérois a vocation à "servir de base pour servir la Suisse, le Bénélux, l'Allemagne, l'Espagne et peut-être le Royaume-Uni", a avancé M. Ariaudo.
La nouvelle entité représente un investissement de 2,95 M EUR d'ici à 2018 en matériel et certification. Elle bénéficiera d'une "aide à la réindustrialisation de 2 M EUR de l'État français" ainsi que "d'autres aide via le fonds de revitalisation", a souligné le préfet, Lionel Beffre.
Le président de la communauté de communes du Grésivaudan, Francis Gimbert, s'est réjoui du "maintien de la diversité des activités industrielles dans la vallée car la microélectronique ne suffit pas".
Pour Manuel Dies, 49 ans dont 25 chez Ecopla - "toute ma vie !" - la reprise du travail chez Cuki est à la fois "bizarre" et un "vrai soulagement". Gérard Difrenza, 55 ans et ancien d'Ecopla aussi, avait réussi à retrouver une place dans la papeterie mais il est revenu derrière les presses "pour l'ambiance avec les collègues et la proximité géographique".
Ecopla employait 77 personnes au moment de sa liquidation judiciaire, prononcée à la suite d'une procédure controversée de son actionnaire sino-australien, que les salariés accusent d'avoir siphonné la trésorerie.
Des anciens salariés étaient allés en justice l'an dernier pour porter leur projet de reprise en société coopérative (Scop), en vain, la loi ne permettant pas d'ouvrir cette possibilité une fois la liquidation prononcée.