"L'incendie est a priori d'origine criminelle puisqu'une porte du bâtiment semble avoir été fracturée et que plusieurs départs de feu ont été constatés", a annoncé le procureur de la République de Grenoble Eric Vaillant.

Les pompiers sont toujours sur place pour des opérations de dégarnissage.
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© Lucie Martin / France 3 Alpes
Les flammes ont dévasté 700 mètres carrés de surface au premier étage. Les dégâts se chiffrent à plusieurs centaines de milliers d'euros, beaucoup de matériel de recherche a été détruit mais aucune victime n'est à déplorer. Selon le directeur du laboratoire de recherche, "une dizaine d'années de travail" est partie en fumée. Au plus fort de l'intervention, 43 pompiers ont été mobilisés ainsi que cinq lances à incendie.
La police judiciaire saisie
Une enquête a été ouverte pour déterminer l'origine du sinistre, la piste volontaire est privilégiée, a appris France 3 Alpes auprès de la DDSP de Grenoble. La police judiciaire a été co-saisie du dossier avec la Sûreté départementale de l'Isère. Les enquêteurs viennent d'arriver sur place, des constatations sont en cours. Un périmètre de sécurité a été établi.
"Aucune revendication n'a encore été portée à notre connaissance", a ajouté le procureur de Grenoble. On ignore donc si la mouvance anarcho-libertaire, dont certains membres sont soupçonnés d'être à l'origine d'une douzaine d'incendies volontaires dans la métropole grenobloise, est en cause dans ce dossier. Le procureur a informé le parquet national anti-terroriste de ces nouveaux faits pour qu'il étudie l'affaire et s'en saisisse "s'il le juge nécessaire".

Le premier étage du bâtiment a été ravagé par les flammes.
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L'activité va être arrêtée dans ce laboratoire de recherche spécialisé dans le génie civil et la mécanique des matériaux. Cet établissement associe l'université Grenoble-Alpes, l'Institut national polytechnique de Grenoble (INPG) et le CNRS. "On y mène des recherches de pointe en mécanique des solides", a précisé Eric Vaillant.