Gières : un incendie ravage un laboratoire de recherche, la piste criminelle privilégiée

Les pompiers ont été mobilisés toute la nuit à Gières suite à un incendie qui s'est déclaré dans un bâtiment du domaine universitaire. Le sinistre n'a fait aucune victime mais a occasionné des centaines de milliers d'euros dégâts. La piste criminelle est étudiée par les enquêteurs.

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Un incendie a ravagé un immeuble hébergeant un laboratoire de recherche sur le domaine universitaire de Gières (Isère), en banlieue grenobloise. Les pompiers ont lutté contre les flammes une partie de la nuit et sont toujours sur place ce dimanche 23 février au matin. Une cellule de crise a été mise en place quand le sinistre s'est déclaré, entre 3 et 4 heures, dans ce bâtiment de 1 300 mètres carrés situé rue de la Piscine.

"L'incendie est a priori d'origine criminelle puisqu'une porte du bâtiment semble avoir été fracturée et que plusieurs départs de feu ont été constatés", a annoncé le procureur de la République de Grenoble Eric Vaillant.
 


Les flammes ont dévasté 700 mètres carrés de surface au premier étage. Les dégâts se chiffrent à plusieurs centaines de milliers d'euros, beaucoup de matériel de recherche a été détruit mais aucune victime n'est à déplorer. Selon le directeur du laboratoire de recherche, "une dizaine d'années de travail" est partie en fumée. Au plus fort de l'intervention, 43 pompiers ont été mobilisés ainsi que cinq lances à incendie.

 

La police judiciaire saisie


Une enquête a été ouverte pour déterminer l'origine du sinistre, la piste volontaire est privilégiée, a appris France 3 Alpes auprès de la DDSP de Grenoble. La police judiciaire a été co-saisie du dossier avec la Sûreté départementale de l'Isère. Les enquêteurs viennent d'arriver sur place, des constatations sont en cours. Un périmètre de sécurité a été établi.

"Aucune revendication n'a encore été portée à notre connaissance", a ajouté le procureur de Grenoble. On ignore donc si la mouvance anarcho-libertaire, dont certains membres sont soupçonnés d'être à l'origine d'une douzaine d'incendies volontaires dans la métropole grenobloise, est en cause dans ce dossier. Le procureur a informé le parquet national anti-terroriste de ces nouveaux faits pour qu'il étudie l'affaire et s'en saisisse "s'il le juge nécessaire".
 

L'activité va être arrêtée dans ce laboratoire de recherche spécialisé dans le génie civil et la mécanique des matériaux. Cet établissement associe l'université Grenoble-Alpes, l'Institut national polytechnique de Grenoble (INPG) et le CNRS. "On y mène des recherches de pointe en mécanique des solides", a précisé Eric Vaillant.
 
 
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