Le 30 janvier dernier, lors de la Nuit de la solidarité, des bénévoles avaient recensé les sans-abri dans 10 communes de l'agglomération grenobloise. Grace à ce comptage, la Métropole a pu dresser un état des lieux de la précarité du logement sur le territoire.
C'était une première. Le 30 janvier 2019, 600 volontaires s'étaient mobilisés pour compter les personnes dormant dans les rues de l'agglomération grenobloise. Au total, les bénévoles de la Nuit de la solidarité avaient recensé 104 sans-abri. Hier soir, grace à ce comptage, la Métro a pu présenter un état des lieux du "sans-abrisme" dans le territoire.
Aux 104 sans-abri croisés dans la rue, il faut ajouter les 242 qui habitent un abri indigne et les 142 hébergés à la journée. Au total, 500 personnes vivent sans solution de logement imédiate dans l'agglomération. 1268 autres sont prises en charge dans des hébergements d'urgence. Le territoire compte au total 1 757 personnes en situation de grande précarité au regard du logement. Près de la moitié d'entre elles sont des enfants.
Cette évaluation plus précise devrait permettre d'ajuster les politiques de prise en charge. "Tout le monde a le même repère maintenant. On avait des chiffres qui pouvaient aller de 500 à 3.000. Donc nous, on ne peut pas bâtir une politique avec des chiffres aussi extrêmes d'un côté que de l'autre", explique Françoise Cloteau, vice-présidente de Grenoble Alpes Métropole.
L'institution compte mieux coordonner l'offre de logement et l'accompagnement social. Elle prévoit aussi la "résorption des squatts et campements". La Métropole s'est aussi engagée jusqu'en 2023 à trouver un logement permanent, chaque année, à 300 sans-abri et à les accompagner. Elle envisage de renouveller la Nuit de la solidarité à l'été 2020.