A Grenoble, une équipe de vaccination mobile se déplace pour sensibiliser les publics précaires

Pour aller vers les personnes en situation de précarité, une équipe mobile de vaccination s'est déplacée à la Maison diocésaine de Grenoble où le Secours catholique tient ses permanences depuis le confinement. Des liens au quotidien qui ont permis de décider ces personnes à se faire vacciner.

Un café, un croissant et une injection. Une équipe mobile de vaccination de la ville de Grenoble proposait aux personnes en situation de précarité de se faire vacciner lundi 5 juillet à l'heure du petit-déjeuner. Des personnes éloignées du système de santé, parfois sans revenu et qui, pour certaines, dorment dans la rue.

"Le vaccin, ici, c'est mieux parce que je viens prendre mon café tous les matins", explique Mohamed Berrebiha, tout juste vacciné. L'action se déroulait dans les locaux de la Maison diocésaine Grenoble Vienne en présence de bénévoles du Secours catholique qui y tiennent des permanences depuis le confinement. Un environnement qui a encouragé une quarantaine de personnes à venir se faire vacciner.

"Ils sont rassurés parce qu'ils savent qu'ils vont retrouver des gens qu'ils connaissent, des gens qu'on voit souvent dans les lieux de solidarité. Il y en a plein dont on connaît les prénoms, les histoires. C'est une grande famille. Et c'est dans un lieu où il n'y a pas beaucoup de monde, un cadre sympathique", résume Sophie Fitte de la maison diocésaine Grenoble-Vienne.

 

Elargir la couverture vaccinale

Depuis deux mois, un médecin vient sensibiliser ce public à la vaccination. Ainsi, petit à petit, l'idée a fait son chemin malgré les rumeurs et la peur. "Ca me paraît très important d'aller vers ce public précaire qui n'a pas eu accès jusqu'à maintenant aux centres de vaccination pour diverses raisons", estime le Dr François Bayle, médecin retraité du CHU Grenoble Alpes.

"C'est un enjeu majeur puisque sans couverture vaccinale satisfaisante, le virus circulera de nouveau et si on ne va pas vers elle, on sait qu'on va rater une partie de la population", ajoute-t-il. Une réflexion est engagée pour élargir la vaccination aux maisons des habitants et ainsi toucher les personnes qui sortent peu de leur quartier.

 

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