Lundi 3 avril, les enquêteurs ont retrouvé "des restes humains" et une voiture fortement accidentée dans une zone montagneuse du Vercors. Le véhicule a été identifié comme celui d’Eric Foray, un quadragénaire porté disparu depuis 2016. Son crâne avait été découvert il y a quelques mois dans le massif, aux confins de la Drôme et de l’Isère.
Nouveau rebondissement dans l’affaire Eric Foray. Après la découverte de son crâne en août dernier dans le massif du Vercors, les enquêteurs viennent de retrouver sa voiture dans une zone montagneuse "particulièrement difficile d’accès".
"Les recherches opérationnelles, réalisées sous l'impulsion du magistrat instructeur du tribunal judiciaire de Valence, des enquêteurs de la section de recherches de Grenoble et du Groupement de gendarmerie de la Drôme […] ont permis la découverte d'un véhicule fortement accidenté, qui a été identifié comme celui conduit par Eric Foray au moment de sa disparition. À proximité de ce véhicule, il a été retrouvé des restes humains et divers effets", a indiqué Laurent de Caigny, procureur de la République de Valence, dans un communiqué diffusé ce jeudi 6 avril.
Disparu depuis plus de six ans
Âgé de 47 ans, Eric Foray avait disparu subitement à Chatuzange-le-Goubet, dans la Drôme, après avoir quitté son domicile pour faire des courses. Depuis ce jour, le 16 septembre 2016, il n’avait plus donné signe de vie. Sa disparition avait été signalée par son compagnon, François-Régis Pique, qui n'a jamais cru à la thèse du suicide.
Mais les recherches menées pour retrouver la trace du quadragénaire n'avaient jamais permis de retrouver son corps ou même son véhicule, un Suzuki Grand Vitara couleur or.
Après des années d'errance, l’enquête avait été confiée au groupe cold-cases de la section de recherche de Grenoble, appuyée par la gendarmerie de la Drôme. Pendant un temps, la piste Nordahl Lelandais avait été envisagée par les enquêteurs, avant d’être refermée définitivement.
La découverte du véhicule et des restes humains pourraient donc donner un nouveau tournant l’enquête. "Des expertises techniques sont d'ores et déjà prévues, lesquelles seront confiées à l'Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale (IRCGN)" ajoute le parquet, qui précise "qu'aucune hypothèse, criminelle ou accidentelle n’est écartée".