Le parquet de Grenoble a ouvert une enquête pour "violation du secret professionnel" ce mercredi après la diffusion de photos de Nordahl Lelandais au journal de 20 heures de TF1. Celles-ci pourraient provenir du dossier d'instruction.
Des photos de Nordahl Lelandais à bord de son véhicule, quittant le mariage où la petite Maëlys a été enlevée le 27 août 2017 à Pont-de-Beauvoisin, en Isère. Sur le siège passager, une silhouette qui pourrait être celle de la fillette.
Ces images, diffusées au journal de 20 heures de TF1 mardi, sont "susceptibles de provenir de la procédure d'instruction" sur l'enlèvement et le meurtre de Maëlys De Araujo, écrit le procureur général de Grenoble dans un communiqué mercredi 12 janvier.
Nordahl Lelandais va comparaître devant la cour d'assises de l'Isère pour ces faits à partir du 31 janvier. "La communication de ces photographies à un tiers non autorisé (est) susceptible de constituer une infraction pénale", ajoute le procureur général, Jacques Dallest, qui a demandé "l'ouverture d'une enquête du chef de violation du secret professionnel."
Le parquet de Grenoble confirme avoir été saisi de ces faits. "J’ai ordonné une enquête confiée à la section de recherches de la gendarmerie de Paris", complète le procureur Eric Vaillant.
D'autres photographies de Nordahl Lelandais provenant de reconstitutions judiciaires de l'enlèvement de Maëlys ont également été diffusées par TF1. L'ancien militaire y reproduit les coups qu'il dit avoir assénés à la fillette dans sa voiture. Il apparaît également à l'endroit où il affirme avoir déposé son corps.
Le procureur appelle au "respect de la présomption d'innocence"
Le procureur général de Grenoble "appelle au strict respect de la présomption d'innocence" alors que le procès de l'ancien maître-chien doit débuter dans les prochains jours.
Interrogé de nombreuses fois, le trentenaire a reconnu avoir tué Maëlys "involontairement". Il affirme avoir paniqué et frappé la fillette quand, dans sa voiture, celle-ci s’est mise à pleurer.
Lelandais a conduit les enquêteurs dans une cavité située en contrebas d’un chemin sur les hauteurs d’Attignat-Oncin, en Chartreuse. C'est là que les ossements de la fillette ont été découverts.
A partir du 31 janvier, l'ancien maître-chien militaire sera aussi jugé pour des agressions sexuelles sur deux de ses petites cousines de 5 et 6 ans, au cours du même été 2017, et pour détention et enregistrement d'images pédo-pornographiques. Il a déjà été condamné à 20 ans de réclusion pour le meurtre du jeune caporal Noyer.