En Isère, deux frères seront jugés ce jeudi 7 décembre 2023. Ils sont suspectés d'avoir agressé plusieurs membres du personnel d’un collège situé près de Grenoble, après le placement de leur petite sœur qui venait de dénoncer les violences dont elle se dit victime dans sa famille.
L’un est tout juste majeur, l’autre est mineur. Deux frères, suspectés "de violences volontaires en réunion commises au collège de Corenc et de menaces de mort sur le personnel" vont faire face à la justice. L’un sera jugé ce jeudi 7 décembre en comparution immédiate "tandis que son frère mineur sera lui, déféré devant le juge des enfants" précise Éric Vaillant, le procureur de la République de Grenoble.
Agression dans un collège près de Grenoble : la petite sœur des suspects avait confié être battue par sa famille. Les deux frères s'en sont pris à la direction de l'établissement de Corenc après son placement dans un foyer.https://t.co/VLCeUl00tw pic.twitter.com/ZoCjDyqcaA
— France 3 Alpes (@f3Alpes) December 6, 2023
Une intrusion violente après le placement de leur petite sœur
Les faits se sont déroulés mardi 5 décembre, en fin de journée, au collège Jules Flandrin, situé à Corenc, dans l’agglomération de Grenoble. Les deux mis en cause entrent dans l’établissement et agressent trois membres du personnel à la suite du placement de leur petite sœur dans un foyer d’aide sociale à l’enfance.
En effet, cette dernière "s’est confiée sur les violences dont elle se dit victime de la part de sa famille. Un signalement a été immédiatement fait au parquet qui a pris une décision de placement provisoire en foyer pour protéger la mineure" indiquait alors Éric Vaillant, qui précise ce jeudi 7 décembre que la collégienne "reste placée en foyer à ce stade" et que "l’enquête sur les faits de violences dénoncés" se poursuit. D’ailleurs, son troisième frère, âgé de 22 ans et sa mère ont été "entendus" dans le cadre de cette enquête et leurs gardes à vue ont été levées.
Au sein de l’établissement, une cellule psychologique a été mise en place pour l’équipe du collège "évidemment extrêmement choquée" rappelle Hélène Insel, la rectrice de l’académie de Grenoble.