Aqueduc, tramway aérien : l’exposition "Grenoble, retour vers le futur" revient sur ces projets abandonnés qui auraient pu transformer la ville

À la galerie La Plateforme, l’exposition "Grenoble, retour vers le futur" s’intéresse à trois grands projets non réalisés qui auraient pu changer radicalement la cité dauphinoise. Parmi eux, un projet de cabines sur rail pour transporter les Grenoblois.

Et si un aqueduc de 40 kilomètres avait fait de Grenoble une ville thermale ? Et si la Bastille était devenue un immense campus universitaire ? Et si à la place du tramway, les Grenoblois s’étaient déplacés dans des cabines installées sur un rail à plusieurs mètres du sol ?

Ces trois projets d’urbanisme n’ont jamais été finalisés. Et pourtant, ils ont bien été imaginés dans les années 50 à 70. À la galerie d’art La Plateforme, l’exposition "Grenoble, retour vers le futur" raconte l’histoire de ces ambitions futuristes, tuées dans l’œuf pour différentes raisons.

Par exemple, le projet Poma 2000, qui imaginait un nouveau type de transport en commun sous forme de cabines aériennes, "est resté au stade d’ébauche", raconte Coline Delacoux, ancienne étudiante en urbanisme et en architecture. "En 1973, il y a eu une grosse crise financière donc l’Etat a décidé d’arrêter de financer la création de nouveaux transports publics et a préféré retourner au tramway", poursuit-elle.

Des raisonnements futuristes 

S’ils avaient vu le jour, ces projets auraient pu changer le visage de Grenoble. "C’était des raisonnements futuristes, pour que la ville qu’on imagine ait de l’avance sur les autres villes, ajoute Nicolas Tixier, le commissaire de l'exposition. On a eu la chance de rencontrer beaucoup de personnes qui nous ont donné des photos, des livres et des articles car les gens ont vécu cette période-là".

Tous ces documents constituent un héritage, comme un témoignage du passé pour aider à imaginer le futur. "Nous, à Grenoble, on a lancé la démarche Grenoble 2040, justement pour permettre de réfléchir à ce que sera la métropole de demain, ajoute Margot Belair, adjointe à la mairie de Grenoble chargée de l'urbanisme. Et du coup, on fait ça avec le regard de scientifiques et de chercheurs qui nous apportent autre chose à nous, humbles décideurs politiques que nous sommes".

Cette exposition gratuite est à découvrir à La Plateforme, 9 place Verdun à Grenoble, jusqu’au 3 décembre.