Blocage du site GE Hydro à Grenoble : une trentaine de salariés passeront la nuit sur place

Le blocage du site GE Hydro à Grenoble a été reconduit par les salariés, mardi, afin d'obtenir des interlocuteurs "décisionnaires" comme le PDG de la branche "Renouvelables" du groupe américain General Electric, Jérôme Pécresse, sur le plan social qui menace 345 postes sur 800.

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Environ 250 salariés ont participé à une assemblée générale sur le site de GE Hydro à Grenoble ce mardi 21 novembre, et une trentaine de personnes se sont portées volontaires pour y passer une nouvelle nuit et maintenir le blocage entamé lundi matin.

"L'attente de l'intersyndicale est claire: avoir des interlocuteurs en face de nous à même de nous donner des réponses", a souligné Thibault Cholat (CFDT), après une matinée de négociation hors les murs avec des représentants locaux de la direction de General Electric.



L'intersydicale réclame d'autres interlocuteurs 


"Ce matin, la direction a déclaré qu'elle n'avait pas tous les pouvoirs de décision sur tous les volets du PSE (plan de sauvegarde de l'emploi, ndlr). On demande depuis le début à avoir les décideurs, c'est-à-dire Jérôme Pécresse, PDG de la branche Renouvelables", a renchéri Grégory Vauclin (CFE-CGC).

Selon Nadine Boux (CFE-CGC), "tous les documents obtenus par notre cabinet d'expertise sont signés par M. Pécresse, pas par M. (Yves) Rannou", PDG de GE Hydro (entité qui fait partie de la branche des énergies renouvelables au sein de GE) venu récemment à deux reprises à Grenoble.



Une demande de rallongement des négociations 


L'intersyndicale a par ailleurs demandé à Bercy de soutenir, auprès de la direction de GE, sa demande de rallonger les négociations de deux mois, afin de pouvoir évoquer son plan alternatif de pérennisation du site proposé la semaine dernière.

Ce scénario vise à maintenir 650 à 700 salariés sur le site, alors que pour les syndicats, le PSE de la direction "est aussi un plan caché de délocalisation de postes en pays low-cost comme l'Inde, la Chine, le Brésil, la Turquie ou le Kenya".

La direction de GE a pour le moment prorogé de manière unilatérale, au 22 décembre, l'échéance des négociations du PSE lancé en juillet.
 
 
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