Après avoir annoncé sa candidature à la primaire d'Europe Ecologie-Les Verts, Eric Piolle tenait une conférence de presse mercredi à Paris. Le maire de Grenoble a déploré les "combats de coq post-électoraux" après les élections régionales de dimanche.
Le maire de Grenoble Eric Piolle, qui a déclaré mardi sa candidature à la primaire écologiste, a espéré mercredi 30 juin qu'il n'y ait pas de "combat de coq" à gauche en vue de l'élection présidentielle de 2022. L'édile Europe Ecologie-Les Verts (EELV) a tenu une conférence de presse à Paris pour son début de campagne, en présence de l'ancien numéro un des Verts David Cormand qui lui a apporté son soutien officiel.
Son entourage a aussi annoncé le soutien de l'ancienne candidate à la présidentielle Eva Joly, de la sénatrice Esther Benbassa, d'une "centaine de maires de communes rurales et urbaines", ou encore des têtes de liste EELV aux régionales en Occitanie Antoine Maurice et en Centre-Val de Loire Charles Fournier.
"Notre responsabilité politique est de fédérer un arc humaniste pour changer la vie vraiment et proposer une alternative à 40 années d'impuissance, de néolibéralisme farouche", a déclaré Eric Piolle. Il a rappelé avoir uni un semblable "arc humaniste" à Grenoble, incluant La France insoumise, le PCF et des socialistes.
"Je viens amener cette expérience de l'écologiste qui gagne"
Eric Piolle a évoqué sa candidature à la primaire : "J'y ai réfléchi longuement, m'y suis préparé mentalement, collectivement". Son ambition élyséenne "passe par la primaire, j'agis toujours dans le collectif de façon loyale", a-t-il ajouté. Une pique déguisée à son concurrent Yannick Jadot qui a parfois douté de la pertinence du périmètre de la primaire.
"Je viens amener cette expérience de l'écologiste qui gagne, qui exerce le pouvoir et qui regagne", a clamé Eric Piolle en allusion à ses victoires aux municipales en 2014 et 2020. Même si, a-t-il prévenu, "je suis un meneur, pas un homme providentiel". Il a d'ailleurs dénoncé "les combats de coq post-électoraux" qui ont opposé socialistes et écologistes ces derniers jours sur les enseignements à tirer des élections régionales de dimanche.
Olivier Faure a parlé de "plafond vert", estimant que le PS était la "force motrice" à gauche. "Ce sont les éléments de langage de Faure, le plafond de verre", a taclé l'édile grenoblois. "Ces combats de coq post-électoraux ne sont pas à la hauteur. Tous les sortants ont été massivement réélus parce qu'il y a eu cette abstention. Quand les écolos sont devant, il y a un rassemblement à chaque fois".
Pour Eric Piolle, le rassemblement ne doit pas être recherché dans l'immédiat, "il se fera sur une dynamique, pas une position de principe". David Cormand avait plus tôt sur Public Sénat estimé qu'une alliance EELV-PS n'aurait "pas de sens".