Dans l'agglomération de Grenoble, les derniers chiffres de la délinquance laissent présager un bilan désastreux pour l'année 2017. Tous les voyants sont au rouge. Alors que le maire de Grenoble se refuse à tout commentaire, l’opposition et la police dénoncent les manquements.
A l'occasion de l'enregistrement, le 9 octobre dernier, d'une émission politique sur France 3, le procureur de la république de Grenoble dévoilait les derniers chiffres de la délinquance dans l'agglomération. Pour 2017, tous les voyants sont au rouge :
+ 10% de cambriolages, + 8% de véhicules incendiés, +26% de vols avec violences et + 42% de vols violents avec arme
Des chiffres désastreux que le maire de Grenoble, Eric Piolle, refuse de commenter pour l’instant.
L'opposition accuse
Pour le chef de file de l'opposition, Matthieu Chamussy, cette délinquance, c'est "une souffrance pour les Grenoblois et une souffrance pour l'image de notre ville".
Et la mairie a sa part de responsabilité selon le conseiller municipal LR qui dénonce le message "très négatif envoyé depuis trois ans (...) Venez à Grenoble, c'est open bar, le premier magistrat de la ville ne s'intéresse pas aux questions de sécurité".
Pour que les choses changent, selon Matthieu Chamussy, il faut que la municipalité s'implique avec énergie. Il préconise également d'armer la police municipale et de contraventionnaliser le cannabis pour lutter contre la délinquance au quotidien.
Les policiers réclament des moyens
"Ca fait des années que l'on demande que Grenoble soit classée en zone difficile. Les chiffres le prouvent encore une fois. Il nous faut des moyens et des effectifs en plus. Et la seule façon de les obtenir c'est d'être classé en zone difficile" plaide Valérie Mourier, du syndicat Alliance Police Nationale.
Pour Valérie Mourier, la justice a aussi sa part de responsabilité. "La justice ne fait pas assez son travail" explique-t-elle en évoquant un exemple. Celui d'un mineur étranger interpellé à sept reprise pour des cambriolages et à chaque fois relâché.