CHU de Grenoble : dix infirmiers en arrêt de travail à l'hôpital couple-enfant, des opérations déprogrammées

Les urgences pédiatriques de l'hôpital couple-enfant de La Tronche, déjà en situation de sous-effectif, font face à une pénurie d'infirmiers de bloc opératoire depuis lundi. Dix d'entre eux, sur les onze travaillant dans le service, sont en arrêt de travail.

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Sur l'ensemble des titulaires du service, une seule a pris son poste en début de semaine. Dix infirmiers de bloc opératoire de l'hôpital couple-enfant de La Tronche (Isère) sont en arrêt de travail depuis lundi 24 avril, selon une information du Dauphiné libéré confirmée par France 3 Alpes. Les urgences pédiatriques, déjà en grande difficulté, sont désormais dans une situation précaire.

"L'équipe est en grande souffrance et a multiplié les alertes. Depuis plus de six mois, les infirmiers ne sont plus que 11 sur les 18 postes prévus", souligne Élisabeth Guillemin, secrétaire adjointe de la CGT du CHU Grenoble Alpes. "Le personnel est épuisé. Ils ont trop tiré sur la corde."

L'hôpital s'organise au jour le jour pour maintenir autant d'opérations programmées que possible sur les 467 prévues jusqu'à la fin du mois de juin. Certaines ont dû toutefois être déprogrammées, de jeunes patients sont redirigés vers d'autres établissements de la région quand d'autres encore peuvent être, au cas par cas, pris en charge au sein des urgences adultes de l'hôpital nord.

"Le délai d'intervention pour les opérations programmées est déjà très long. Seulement trois blocs opératoires sur cinq sont ouverts depuis un an, ajoute Élisabeth Guillemin. Ce sont des opérations non urgentes au sens vital, mais on parle de perte de chances pour les patients. Si un enfant est opéré dans les temps, on limite le risque de complications."

Les urgences vitales assurées

La priorité vise à maintenir un bloc opératoire ouvert pour assurer les urgences vitales en pédiatrie. Et même là, l'organisation est complexe. Il ne reste qu'une infirmière sur les deux nécessaires pour ouvrir un bloc opératoire. Alors la direction fait appel à des intérimaires ou sollicite le personnel des urgences adultes.

Sollicitée par France 3 Alpes, la direction du CHU de Grenoble évoque une "pénurie sévère d’infirmiers de bloc opératoire (...) liée à la difficulté du marché de l'emploi et à un absentéisme accru et soudain." "Malgré la complexité de la mise en place d’une organisation ad hoc maintenant la permanence de soins dans cette situation, les interventions urgentes restent toutefois assurées, après une appréciation individuelle de la situation médicale de chaque enfant", ajoute-t-elle dans un communiqué.

Ce qu'on veut, c'est soigner les enfants en sécurité.

Élisabeth Guillemin, secrétaire adjointe de la CGT du CHU Grenoble Alpes

à France 3 Alpes

La CGT affirme avoir alerté la direction sur les conditions de travail "intenables" dans le service et n'avoir reçu aucune réponse à ce jour. "Cela fait des mois que le service est en sous-effectif et nous n'avons jamais reçu de retour. Leur priorité, c'est de maintenir les blocs opératoires des urgences adultes ouverts. Mais les conditions ont conduit les infirmiers à un épuisement et la peur de mal faire. Ce qu'on veut, c'est soigner les enfants en sécurité", résume Élisabeth Guillemin.

Le CHU Grenoble-Alpes ajoute que les familles concernées par le report dune opération peuvent obtenir des réponses en contactant QuestionChirurgiePediatrique@chu-grenoble.fr ou le 06 13 58 66 38.

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