Suspecté d’avoir tué Nathalie Boyer en 1988 et Leïla Afif en 2000, un homme a été mis en examen et placé en détention provisoire ce lundi 2 décembre, a indiqué le parquet de Nanterre. Âgé d’une soixantaine d'années, l’individu a été relié à ces deux cold cases grâce à de nouvelles analyses ADN.
L'étau se resserre autour du suspect dans l'affaire des "disparus de l'Isère". Après avoir été présenté à un magistrat instructeur le lundi 2 décembre, l’homme âgé d’une soixantaine d’années a été mis en examen pour deux homicides et placé en détention provisoire par un juge des libertés et de la détention de Nanterre, a précisé le parquet.
Principal suspect dans deux cold cases, il est soupçonné d’avoir égorgé Nathalie Boyer, une adolescente de 15 ans à Saint-Quentin-Fallavier en 1988. Et d'avoir tué Leïla Afif en 2000 sur la commune de La Verpillière.
Identifié grâce à son ADN
L’individu, résidant en Bourgogne, avait été arrêté et placé en garde à vue la semaine dernière dans les locaux des gendarmes de la section de recherches de Grenoble après avoir été identifié par son ADN.
Sa garde à vue avait été levée vendredi matin et avait ensuite été présenté à un juge des libertés et de la détention du tribunal judiciaire de Dijon, qui l'avait placé en détention, dans l'attente de son transfèrement à Nanterre.
Le pôle des crimes sériels ou non élucidés (les "cold cases") de Nanterre, créé en 2022, a relancé ces deux procédures, désormais jointes. Nathalie Boyer fait partie des victimes du dossier des "disparus de l'Isère" qui concerne neuf disparitions ou meurtres d'enfants dans le département entre 1983 et 1996.