L'incendie volontaire qui a dévasté le centre de culture scientifique la "Casemate" à Grenoble, dans la nuit de lundi à mardi, a été revendiqué vendredi 24 novembre sur un site internet proche des milieux anarcho-libertaires.
"Une revendication crédible", a estimé le procureur de la République, Jean-Yves Coquillat.
Intitulé "Grenoble technopole apaisée ?", le texte non signé d'une soixantaine de lignes est apparu sur Indymedia Grenoble, le même site sur lequel avaient été revendiqués les incendies dans la caserne du groupement de gendarmerie de l'Isère à Grenoble, le 21 septembre, et dans l'enceinte de la gendarmerie de Meylan (Isère), le 26 octobre.
"Nous nous sommes introduits dans la casemate de Grenoble (...) et nous l'avons saccagée (...) puis nous l'avons allègrement enflammée", écrivent les auteurs du texte qui dénoncent une "institution notoirement néfaste par sa diffusion de la culture numérique".
"Cette dernière nuit nous brûlions la casemate, demain ce sera autre chose et nos vies seront trop courtes, qu'on soit en taule ou à l'air libre, pour que tout ce que nous haïssons se consume", conclut le texte.
Le feu s'était déclaré peu après 02h00 du matin à l'étage du Centre de Culture scientifique, technique et industrielle (CCSTI) de Grenoble, baptisé la "Casemate", et avait ravagé une grande partie du bâtiment.