Convoyeur tué à Grenoble : comment une perruque a permis d'élucider un mystère vieux de 18 ans ?

Le 27 avril 2000, un convoyeur est tué cours de la Libération à Grenoble lors de l'attaque d'un fourgon blindé. 18 ans après, grâce aux progrès de la science, un ADN  a pu être isolé pour identifier l'un des responsables présumés de cette attaque. 

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Cette affaire est de celle où l'on ne pensait jamais découvrir les responsables. Pourtant, 18 ans après, mardi 13 mars, un homme a été arrêté dans le cadre de l'enquête sur l'attaque meurtrière d'un fourgon blindé à Grenoble le 27 avril 2000. 

Saïd Tayakout, une quinquagénaire originaire de Saint-Etienne, a ainsi été extrait de sa maison d'arrêt de la Talaudière, dans la Loire et placé en garde à vue à Lyon. Il était incarcéré dans l'attente de sa comparution devant la cour d'assises pour deux attaques de distributeurs automatiques de billets à Saint-Etienne en 2013 et pour l'attaque ratée d'un fourgon en 2014. 

Le 27 avril 2000, deux hommes masqués prennent d'assaut un fourgon à l'aide d'une kalachnikov et d'explosifs, cours de la Libération à Grenoble. L'un des convoyeurs est tué et les trois responsables prennent la fuite. Il aura fallu 18 ans et les progrès incroyables de la science pour identifier Saïd Tayakout comme l'un des responsables de cette attaque.

Que s'est-il passé ce jour là ?  


Le fourgon vient de charger 20 millions de francs à la banque de France. Il circule cours de la Libération quand une Renault 25 lui barre la route. Deux hommes en descendent et attaquent le fourgon. L'un tire sur le pare-brise, l'autre dépose un explosif sur la porte coulissante du véhicule. L'explosion tue l'un des convoyeurs, Manuel Ruiz, 42 ans. Ses deux collègues sont gravement blessés. 

Une seconde explosion permet ensuite de détruire la porte blindée du compartiment intérieur du véhicule où se trouve l'argent. C'est à ce moment là que les malfaiteurs laissent, à leur insu, l'indice qui permettra à la police de les retrouver 18 ans après. Pour attraper le sac de billets, l'un des hommes est obligé de se contorsionner. Dans l'action, sa perruque s'accroche et il ne s'en aperçoit pas. 

Les deux hommes prennent la fuite avec ce sac qui contient 11 millions de francs, parviennent à brouiller les pistes. Mais ils ont laissé derrière eux la perruque...



Comment la police a t-elle réussi à isoler un ADN sur cette perruque ? 


En 2000, quand la police scientifique retrouve la perruque de l'un des braqueurs, il la garde précieusement comme pièce à conviction. Cette dernière est néanmoins impossible à exploiter. Il faut attendre 2006 pour que l'enquête prenne un nouveau tournant. Les progrès de la science permettent de mettre en évidence les génotypes de trois hommes sur cette fameuse perruque. 

Là encore, impossible de déterminer qui des trois individus est l'homme recherché. C'est finalement en 2017 que l'on parvient à identifier Saïd Tayakout. 

Après plusieurs vérifications, le Stéphanois a finalement été conduit dans les locaux de la DIPJ de Lyon dans l'attente de sa propable mise en examen. 
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