"Plusieurs signaux invitent à rester vigilant"! La Ville de Grenoble lance l'alerte cette semaine sur le risque potentiel d’une deuxième vague épidémique, et appelle à la prudence.
Certes l’Isère a été peu touchée, relativement à d’autres départements, par le COVID-19. Au 9 juillet, les données disponibles font état de 33 hospitalisations pour COVID-19 dans le département.Mais "ces chiffres", rappelle la mairie de Grenoble dans un communiqué," ne doivent pas faire oublier que pour les personnes touchées par le Covid-19 et pour leurs proches, il s’agit parfois d’un drame humain. Il convient donc de conserver à l’esprit la nécessité de lutter contre la propagation du virus afin d’éviter de nouveaux drames."
Le caractère peu exposé de l’Isère au covid-19, "peut laisser certains penser, à tort, que la pandémie serait derrière nous."
Or, la situation internationale montre que de nombreux pays sont toujours concernés par la pandémie et que celle-ci progresse à travers le monde, y compris en Europe. L’Organisation Mondiale de la Santé décompte encore fin juin près de 20 000 nouveaux cas et 700 décès par jour.
"Certes les indicateurs de Santé Publique France sont aujourd’hui rassurants, mais quelques foyers de transmissions restent signalés, notamment en région Auvergne-Rhône-Alpes", rappelle la Ville.
De nombreuses incertitudes demeurent, notamment concernant les modalités de diffusion du virus par l’air. Une deuxième vague n’est pas aujourd’hui à exclure, selon le Président du conseil scientifique auprès de l’Élysée, Jean-François Delfraissy qui déclare, ce 9 juillet 2020, que "nous sommes à la merci d’une reprise en France".
"Les Grenobloises et les Grenoblois ont activement lutté contre le COVID-19, en respectant les gestes protecteurs et en continuant, une fois le déconfinement entamé, de prendre toutes les précautions nécessaires à l’action contre le coronavirus".
Ne pas céder au relâchement face au virus
Des semaines ont passé depuis le déconfinement... et si globalement les mesures barrières sont respectées, avec le temps qui passe et l'arrivée des vacances, on observe en effet par ci par là, un certain relâchement, notamment en ce qui concerne le port du masque. "Cela devient un peu du folklore, du faux-semblant" estime un buraliste de la rue Alsace-Lorraine : "les gens ne mettent le masque que quelques secondes avant d'entrer, parce que c'est obligatoire, mais autrement ils le gardent sous le menton ou dans leur poche, il n'est plus efficace dans ces cas-là".Dans les magasins, la signalétique reste scruleusement respectée, mais "on sent que les gens s'habituent, et baissent un peu la garde", remarque le responsable d'un magasin d'alimentation : "même nous, on a tendance à ne pas porter le masque, avec la chaleur, toute la journée, c'est éreintant, on en a assez, et puis le plexiglas nous protège". Dans l'épicerie d'à côté, des clients ne sont pas inquiets : "en Isère, on est pas très touchés, on est pas à Paris, là-bas, ils sont les uns contre les autres".
Un raisonnement relativement fréquent ces derniers jours dans les rues de Grenoble, qui ne doit pas faire oublier que cette pandémie est loin d'être inscrite dans le passé.
Même si la levée de l'état d'urgence sanitaire doit être prononcée officiellement ce jeudi 10 juillet à minuit, il convient de garder à l'esprit que le Covid 19 est loin d'être sorti de nos vies.