En raison des mesures adoptées pour lutter contre la propagation du Covid 19, le Lions Club de Grenoble doit annuler son opération "100 000 tulipes pour les enfants atteints de la maladie du cancer". Chaque année, elle permet de verser environ 20 000 euros à l'unité pédiatrique du CHU de Grenoble.
"On est tous retournés", déplore Anne-Marie Planchon, membre du Lions Club Grenoble Porte de France. Cette année, en raison des mesures adoptées en France pour endiguer la propagation du coronavirus, l'opération "100 000 tulipes pour les enfants atteints de la maladie du cancer" se voit annulée. Cette opération permet de verser en moyenne 20 000 euros chaque année à l'unité pédiatrique du CHU de Grenoble.
Tous les ans au mois d'octobre, une coopérative se charge de planter 100 000 tulipes dans un champ situé à La Tronche (Isère), près de Grenoble. À la fin du mois de mars, les citoyens peuvent venir composer eux-mêmes leur bouquet et l'acheter sur place. "Il y a aussi le plaisir de cueillir", affirme Anne-Marie Planchon. Pour remplacer l'opération, le Club a exceptionnellement lancé une cagnotte en ligne. "C'est un pis-aller, admet-elle. On sait qu'on ne récoltera pas autant que d'habitude."
Interdiction formelle d'aller sur le champ
La consigne donnée par la mairie et la gendarmerie de La Tronche est claire : interdiction formelle de se rendre sur le champ. "Il y a des gens qui viennent de loin, explique Anne-Marie Planchon. Il y en a qui parcourent 30 kilomètres." Une situation inenvisageable au vu des restrictions de déplacements. Les Français peuvent "sortir pour promener leurs enfants ou faire du sport" mais "dans un rayon de 1 kilomètre autour de leur domicile" et "une heure maximum et tout seul une fois par jour", a précisé hier soir, le 23 mars, le Premier ministre.
"Chaque année, le professeur Plantaz [chef de l'unité pédiatrique du CHU de Grenoble, NDLR] redistribue la somme en fonction des besoins spécifiques", explique la bénévole. L'inauguration du champ, qui devait avoir lieu mardi prochain, le 31 mars, ne se tiendra pas. "Ça nous rend tous malades, confie Anne-Marie Planchon. C'est 100 000 tulipes qui sont perdues pour tout le monde et puis on ne va pas pouvoir aider l'hôpital à la même hauteur que d'habitude."