La récolte de la noix de Grenoble a débuté ce lundi dans 261 communes des départements de l’Isère, de la Drôme et de la Savoie. Le jour le plus attendu de l’année pour les nuciculteurs, ceux qui produisent cette noix d’appellation d’origine protégée.
À chaque rentrée, c’est la star dans une bonne partie de l’Isère, de la Savoie, et de la Drôme. La noix de Grenoble est une appellation d’origine protégée (AOP) du territoire depuis 1996, après avoir été une appellation d’origine contrôlée durant plusieurs dizaines d'années.
Le coup d'envoi de sa récolte a été donné ce lundi 26 septembre, dans 261 communes (184 en Isère, 48 dans la Drôme, et 29 en Savoie) sur près de 7 000 hectares de vergers situés entre les plaines et les collines, entre 150 et 800 mètres d’altitude. Un terrain propice pour sa production. Cette date a été fixée une dizaine de jours avant par la commission maturité du Comité interprofessionnel de la noix de Grenoble.
"Chaque année, la commission maturité se réunit en général vers la mi-septembre. On analyse des lots de noix pour vérifier où elles en sont au niveau de la maturité", explique Nathalie Gaillard, la coordinatrice de ce comité. Le fait de fixer une date de début "permet de cadrer les choses et d'avoir un fruit qui est récolté à maturité" selon des cahiers des charges de l'AOP. En général, la récolte dure entre trois semaines et un mois, avec un peu de retard dans la Drôme, du fait de l'altitude.
Il y a trois variétés de la noix de Grenoble
Trois variétés sont produites selon le cahier des charges de l’AOP : la Franquette, la Mayette, et la Parisienne. Avec chacune leurs spécificités. La première se caractérise par sa forme allongée et pointue. Le calibre de la seconde est plus important, avec une couleur plus ambrée. Enfin, la troisième a une forme plus rectangulaire et se révèle très aromatique en bouche.
Des conditions géographiques idéales s'associent au savoir-faire ancestral des producteurs. Les méthodes récentes se sont ajoutées aux anciennes mais le processus de la récolte reste le même et se fait en trois étapes : le secouage, le ramassage, et le séchage.
La récolte 2022 se caractérise par des noix d'un calibre assez limité, du fait de la sécheresse. "On risque d'avoir beaucoup de petites noix par rapport à l'an dernier qui était une année exceptionnelle, mais dans l'autre sens. Malgré tout, on va avoir de beaux volumes", ajoute Nathalie Gaillard, la coordinatrice du Comité interprofessionnel de la noix de Grenoble.
Les pluies du 15 août ont permis de limiter la casse. Les noyers étant irrigués, "ils ont bien résisté à la sécheresse". "On a des variétés assez rustiques qui résistent quand même bien". Préparez-vous, les noix de cette année seront donc bientôt à retrouver sur les marchés et dans les rayons.