Comme dans 39 autres départements, le masque est de nouveau obligatoire ce lundi 8 octobre en classe primaire à l'école, en Isère et en Savoie. En Haute-Savoie, la mesure n'avait pas été levée. En cause : la hausse des cas de Covid. Des élèves pas franchement ravis, mais manifestement résignés.
La joie de se libérer du masque aura été finalement de courte durée. Un petit mois seulement sans cet accessoire qui ne leur facilite pas vraiment le quotidien, particulièrement en classe pour bien se comprendre. Aux portes du groupe scolaire Elisée Chatain en ce jour de rentrée de vacances de Toussaint, les petits élèves du CP au CM2 le portent tous sans vraiment rechigner mais ne sont pas ravis. "Avec mes lunettes, ça fait de la buée, je ne vois pas bien ce qui est écrit, et ça m'empêche de bien respirer" dit l'un. "Le masque, c'est pénible, c'est gênant pour la lecture mais bon, c'est important", dit l'autre.
A vrai dire, ce sont plutôt certains parents qui auraient tendance à râler contre cette mesure qui rend le port du masque de nouveau obligatoire dans les écoles primaires, en raison de la hausse des cas de contamination. Une maman, par exemple, explique appliquer la consigne pour son enfant, à contre-coeur : "tous les médecins disent que les enfants ne sont pas des vecteurs, on pourrait les laisser tranquilles, nous on est adultes, on assume".
Or depuis septembre, le groupe scolaire a déjà dû fermer six classes pour des cas de Covid avéré, preuve que le virus circule dans les établissements scolaires.
Des mesures qui suivent la courbe des taux d'incidence
La légère reprise épidémique n'est pas une surprise, elle avait été envisagée par les spécialistes. Relâchement des gestes barrières, des températures d'hiver que le virus affectionne, et une baisse des tests de dépistages, autant de facteurs qui expliqueraient que le Covid reprend des forces.
En Isère le taux d'incidence est remonté à 64 cas pour 100.000 habitants. Même phénomène en Savoie où les écoliers sont au même régime. Le taux d'incidence y est repassé au-dessus des 50 cas de Covid pour 100 000 habitants. Il était de 56 au 30 octobre. Le masque y est aussi de nouveau imposé seulement un mois après sa levée.
Au total, 61 départements sont concernés par la mesure au retour de ces vacances de la Toussaint. Dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, l'Ain est également concerné. Et si rien ne change en revanche ce lundi pour la Haute-Savoie, c'est que le département n'avait pas été exempté de la mesure. Le taux d’incidence sur 7 jours glissants y est de 67 pour 100 000 habitants. Un chiffre légèrement supérieur à la moyenne nationale (62).
Une nouvelle campagne de tests de dépistage
Pour Sabine Martin-Labeille, directrice du groupe scolaire Elysée Chatain qui compte 540 élèves, c'est d'abord un soulagement de voir que tout le monde respecte les consignes, et que "l'information s'est faite rapidement et facilement, sur le site de l'école, les Facebook des parents d'élèves, mais aussi via la mairie de Grenoble qui a cette fois informé toutes les familles par SMS".
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Le protocole est désormais rôdé selon elle. "Nous sommes donc en phase 2, ce qui veut dire qu'outre le masque, il va falloir de nouveau désinfecter les locaux plusieurs fois par jour, mais aussi remettre en place une nouvelle campagne de dépistage", explique-t-elle.
Alors combien de temps cela peut-il durer ? Difficile de le prédire à l'heure où les autorités plaident pour l'injection d'une troisième dose de vaccin. Masque ou pas masque, c'est le virus qui donne encore une fois le tempo.
Si le masque est obligatoire au collège et au lycée sur l'ensemble du territoire, la situation à l'école primaire dépend de la circulation du virus département par département. Pour en être exemptés, les départements doivent avoir un taux d'incidence inférieur à 50 cas pour 100 000 habitants pendant cinq jours consécutifs.
