Après le crash d'un hélicoptère de la sécurité civile près de Villard-de-Lans (Isère), qui a causé la mort d'un mécanicien, les ministres Gérald Darmanin et Olivier Véran, se sont rendus sur l'aérodrome du Versoud. Ils ont rencontré la famille de la victime et ses collègues secouristes.
"Nous souhaitions rencontrer la famille de la victime pour lui dire la reconnaissance de la nation" a déclaré solennellement le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, aux côtés du ministre de la Santé Olivier Véran.
Au lendemain du crash d'un hélicoptère de la sécurité civile, qui a causé la mort d’un mécanicien près de Villard-de-Lans, en Isère, les deux ministres sont venus, ce lundi 13 septembre, à la rencontre des agents de la sécurité civile et des gendarmes du PGHM.
Arrivés sur l’aérodrome du Versoud peu après 11 heures, ce matin, ils ont rencontré la famille du mécanicien tué dans le crash de l’hélicoptère. "Ce mécanicien de 42 ans était un agent très professionnel, et le père d'un petit garçon, a précisé le ministre de l'Intérieur. Ce matin, le président de la République nous a contacté Olivier et moi pour dire qu'il avait décidé de le proposer à la décoration de l'ordre de la Légion d'honneur pour saluer son courage".
Un mort et quatre blessés
Dimanche en fin d'après-midi, la préfecture de l'Isère avait indiqué que l'hélicoptère de la sécurité civile s'était abîmé au sol avec à son bord cinq personnes, à proximité de Villard-de-Lans, commune située au cœur du massif du Vercors. Selon plusieurs témoins, l'appareil aurait chuté brutalement alors qu'il venait porter secours à un vététiste.
"Le mécanicien de l'hélicoptère a été déclaré décédé malgré les soins apportés par les secouristes", a-t-elle confirmé en début de soirée dans un communiqué.
Les autres membres de l'équipage -le pilote, un médecin du SAMU et deux gendarmes du PGHM (Peloton de gendarmerie de haute montagne)- ont été pris en charge par les équipes médicales et évacués vers le CHU de Grenoble.
Ce lundi matin, les deux gendarmes, sortis de l'hôpital, ont pu rencontrer les ministres au Versoud. "Le médecin et le pilote sont toujours hospitalisés, a précisé le ministre de la Santé. J’ai rencontré ce matin le médecin du Samu qui est toujours en état de choc. Mais il souhaite remettre la blouse le plus vite possible et venir en aide à ses collègues".
"Ils sont touchés dans leur chair"
"On parle d’une famille, a ajouté Olivier Véran. Qu'ils portent l'uniforme bleu des gendarmes ou la blouse blanche du Samu, ces gens là sont soudés".
"Il y a chaque année 18.000 interventions comme celle-ci. Il y a en France toutes les demi-heures des CRS de montagne, des gendarmes, des agents du ministère de la Santé, du SAMU, des agents de sécurité civile qui interviennent dans des conditions difficiles pour sauver les autres (...) Nous pensons toujours à eux, aujourd'hui encore une fois ils sont touchés dans leur chair", a souligné le ministre de l'Intérieur.
Interrogé par un journaliste, ce dernier a confirmé que la prime de risque, demandée par les agents de la CRS Alpes suite au crash mortel survenu en Savoie en décembre 2020, avait été budgétisée : "Aucune prime ne remplacera la perte d’une vie humaine mais j’ai pris un engagement et il est tenu au budget 2022".
Plusieurs enquêtes en cours
Interrogé lors d'un point presse sur les circonstances de l'accident, le ministre de l'Intérieur a précisé que l'hélicoptère, acheté en 2012, était "relativement neuf" et avait connu "sa révision annuelle une dizaine de jours avant". Le ministère des armées, qui suit les accidents d'avion et d'hélicoptère, a été saisi pour mener une enquête administrative.
Une enquête judiciaire est également en cours. Le parquet de Grenoble a saisi la section de recherches des transports aériens basée à Roissy, ainsi que le groupement de gendarmerie de l'Isère, a annoncé le procureur de la République de Grenoble Eric Vaillant.
Deux enquêteurs de la section de recherches sont arrivés sur les lieux dès le soir du crash. Ils devraient être rejoints par trois autres ce lundi.