Cyclone au Mozambique. A Grenoble, SOS Attitude, spécialisée dans l'abri d'urgence, l'une des premières à se mobiliser

L'association basée à Grenoble, en liaison directe avec le Ministère des Affaires Etrangères, est l'une des 1ères arrivées sur place. Sa spécialité, gérer l'abri d'urgence sur les terrains de catastrophe. Le bilan est lourd et les ravages causés par le cyclone Idai compliquent la tâche des secours.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Voilà plus d'une semaine que le cyclone Idai s'est abattu, le 14 mars dernier, sur le Mozambique, le Zimbabwé, et au Malawi. Le bilan est toujours provisoire, et risque de s'alourdir : déjà plus de 400 morts et plus de 600 000 sinistrés dans la région de Beira, l'une des villes les plus importantes du pays, totalement ravagée, à près de 90%.

Au Zimbabwé, le bilan aussi s'est aggravé : on évoque plus de 200 morts et des centaines de disparus...

"C'est un désastre naturel sans précédent, une catastrophe majeure" a déclaré ce dimanche 24 mars Celso Correia, le ministre de l'environnement du Mozambique, qui a précisé que "la zone sinistrée s'étend sur une superficie de 3000km2." 
 


Routes littéralement emportées, éboulements de terrains, inondations fulgurantes...dès le 1er jour les habitants qui l'ont pu, n'ont eu pour seule issue que de se hisser sur les toits de leurs maisons, sans eau, et sans vivres.

Les secouristes s'emploient toujours à tenter de sauver ces milliers de personnes réfugiées sur les toits ou encore dans des arbres.

 

Le défi est d'atteindre les populations, et l'urgence est de les mettre à l'abri"



"C'est surtout un sacré casse-tête logistique pour les secours" explique John Diksa, le président fondateur d'SOS Attitude, arrivé dès le dimanche 17 mars sur place avec Jean Pierre Etard, un membre chevronné, et aussitôt intégrés "au centre des opérations de secours à l'aéroport".

Nous l'avons joint sur place par téléphone ce dimanche 24 mars; Il témoigne :

"Les habitants étaient totalement coupés du monde. Nous avons découvert des zones où plus de 200 villageois étaient encerclés par les eaux, près de 22000 foyers pris au piège par les inondations. Dans la plaine fluviale, les cours d'eau envahissent les terres en quelques secondes, de façon très violente, des barrages ont par ailleurs lâché.", raconte John.

"La priorité, en collaboration avec les autorités locales et gouvernementales a été d'établir des sites fiables, qui permettent d'installer des petits campements sans risque et au sec, d'autant que d'autres pluies diluviennes étaient annoncées."

Les premières tentes que nous avions emportées avec nous ont  d'abord été dédiées à des abris d'aide médicale, que les médecins puissent travailler et soigner les nombreux blessés.


A Beira, 30 tentes ont été distribuées dans la quartier de pêcheurs Mauvi, et 25 autres dans le village voisin d'Ifipa, avec la collaboration de l'armée.

Dans la région de Guaraguara (10.000 habitants), de nombreuses familles des villages alentour ont cherché refuge. Une vingtaine de tentes ont pu être installées, près d'un ancien  terrain de football. "D'autres équipements , des couvertures, des systèmes de filtration d'eau, kits d'hygiène, sont en cours d'acheminement et seront distribués...par barque, dans les lieux les plus isolés".

Car les conditions d'acheminement restent problématiques : "en dehors de la ville de Beira", explique John Diksa, "les vivres de première urgence doivent être livrés par hélicoptère", "même si ces dernières heures les infrastructures redeviennent tant bien que mal par endroits relativement praticables en 4x4".
 
 

Ce n'est aussi, pour l'instant, que par les airs, que les tentes peuvent être acheminées vers les populations les plus isolées"

  

 

"Les besoins d'abris, de nourriture, d'éléments de survie de base sont incommensurables "




 

L'équipe d'SOS Attitude s'apprêtait à rejoindre ce 24 mars la province de Sofala. Un avion du Ministère des Affaires Etrangères français devrait atterrir dans deux jours au Mozambique, avec de l'aide alimentaire d'urgence,  mais aussi un autre stock de tentes de l'association. 
 

L'ONU a lancé un appel à des fonds supplémentaires, à ses membres, pour "faire face à l'ampleur de la catastrophe et aux moyens qu'il va falloir mettre en oeuvre" : "Je voudrais faire un appel fort à la communauté internationale pour qu'elle accentue son soutien" a plaidé le secrétaire général Antonio Guterres le 22 mars.

Ce week- end, des avions cargos commencent en effet à arriver, chargés d'aide d'urgence, depuis la Réunion, de l'Inde, du Maroc et d'ailleurs...

Quant à SOS Attitude : "A l'heure qu'il est, 300 tentes et près de 800 lampes solaires Schneider Electric sont déjà en cours d'acheminement". 

 
"SOS ATTITUDE" lance un appel aux dons


Vous pouvez soutenir les sinistrés du Mozambique et faire un don à SOS Attitude, pour financer les tentes destinées à ce pays en plein chaos. Ces dons, il faut le rappeler, sont déductibles des impôts au titre de la solidarité.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information