Ce mercredi matin 13 février 2019, nous avons appris la disparition de Pierre Gascon. Agé de 94 ans, il fut résitant et déporté pendant la Seconde Guerre mondiale. Revenu de l’horreur des camps, M. Pierre Gascon avait continué à s’engager, en tant qu’élu municipal grenoblois.
Né en 1921 en Isère, Pierre Gascon ancien resistant-deporté, survivant du camp de Buchenwald, et homme politique est décédé à l'âge de 94 ans entouré des siens, à son domicile grenoblois. Homme de l'histoire, homme politique, passeur d'histoire Pierre Gascon à eu une vie bien chargée.
Homme d'histoire : Déporté à Buchenwald
En 1940, alors que M. Pierre Gascon est étudiant de l’Institut National Polytechnique de Grenoble, il commence à distribuer des tracts et journaux clandestins avec quelques amis. Il s’engage en septembre 1942 dans le réseau de résistance « Jeunesse et Montagne ».Son père, Résistant lui aussi, le met ensuite en contact avec un réseau de Résistance structuré, le réseau Périclès. Il entre alors dans la clandestinité et enchaîne les missions, dans le Vercors, à Lyon, dans Belledonne, avant de partir rejoindre le maquis du Haut-Jura.
C’est au moment où il tente d’aider un camarade arrêté dans le train lors d’un contrôle de papiers qu’il est pris à son tour, le 21 septembre 1943, puis déporté à Buchenwald.
Homme politique : élu municipal
Revenu de l’horreur des camps, M. Pierre Gascon a continué à s’engager, en tant qu’élu municipal, comme au service de l’action sociale, auprès des jeunes en difficulté, au tribunal de commerce, à la Chambre de Commerce et d’Industrie de Grenoble, à l’ADIF Isère.Dans les années 1980, il soutient Alain Carignon dont il deviendra le premier adjoint quand celui-ci sera élu maire de Grenoble en 1983
Un passeur d'histoire.
Très attaché à l'éducation, Pierre Gascon a livré de nombreux témoignages dans les écoles grenobloises. Il aimait expliquer devant les élèves, les collègiens et lyceens son entrée dans la Resistance, sa détention à Montluc et sa déportation.
Il aimait témoigner de ce qu’était la vie « déshumanisée » au camp de concentration, mais aussi de la possibilité de résistance malgré tout dans les camps… Il avait d'ailleurs contribué à la création du Musée de la Résistance et de la Déportation de Grenoble.
En 2017, Eric Piolle, Maire de Grenoble lui avait remis la Médaille d’or de la Ville pour saluer sa vie d’engagement, sa force et son courage.
Ses obsèques auront lieu lundi ou mardi à Barraux. Grand officier de la Légion d'honneur, il aura droit, pour ses obsèques, à un protocole officiel. De nombreuses personnalités devraient être présentes.