Samedi vers 22h20, un car de footballeurs amateurs a violemment percuté deux jeunes hommes de 17 et 19 ans - morts sur le coup. Les deux véhicules roulaient sur le pont de Catane en direction de l'ouest de l'agglomération grenobloise lorsque le scooter est passé sous les roues de l'autocar.
En début de soirée samedi soir, deux jeunes isérois ont perdu la vie dans un dramatique accident de la route survenu en plein centre-ville grenoblois : leur engin est entré en collision avec un autocar, alors qu'ils se dirigeaient tous deux en direction de Seyssinet-Pariset, sur le pont de Catane.
Une enquête a été ouverte dès hier soir pour identifier les responsables de cet accident. Pour l'instant, les détails du scénario d'hier soir restent approximatifs mais l'on sait que les deux victimes étaient des adolescents isérois, âgés de 17 et 19 ans. Ils ont été déclarés décédés par le médecin du Smur sur place hier soir.
Le car en question transportait 16 personnes, un club de footballeurs amateurs de l'agglomération grenobloise, et sortait de l'A480 en direction de la banlieue ouest de la capitale des Alpes, sur le pont qui enjambe le Drac.
Les deux victimes avaient commis plusieurs infractions au code de la route
Les deux jeunes gens, originaire du quartier Mistral, circulaient sans casque et ont refusé de s'arrêter à un contrôle de police, selon nos confrères du Dauphiné Libéré. Après minuit, 30 à 40 personnes ont tenté d'envahir une caserne de CRS voisine du quartier Mistral. Selon le délégué du syndicat Alternative Police-CFDT pour la zone, François Nedelec, les CRS n'étaient alors que deux à garder la caserne et le matériel entreposé. Ils auraient fait usage de gaz lacrymogènes pour contenir les assaillants jusqu'à l'arrivée de renforts.Voitures incendiées et cocktails Molotov dans le quartier Mistral
A la suite de l'accident qui a coûté la vie à ces deux adolescents du quartier Mistral, la tension est brusquement montée dans le quartier. Entre minuit et 4h45 du matin, huit voitures et une camionnette ont été incendiées, et des dégâts importants ont eu lieu au rez-de-chaussée d'un immeuble avenue Rhin et Danube. A plusieurs reprises, lorsque les pompiers éteignaient les flammes, des "jeunes en colère", ont perturbé les interventions : c'est pour anticiper ce type de scène qu'ils étaient accompagnés par une cinquantaine de policiers.Les affrontements avec la police n'ont pas tardé. Une centaine de personnes cagoulées ont dressé des barricades enflammées dans le quartier Mistral et jeté des projectiles ainsi qu'une trentaine de cocktails Molotov sur des policiers de la sécurité publique.
Les scènes de violence ont réveillé plusieurs habitants du quartier, vivement choqués par les scènes auxquelles ils ont assisté (voir notre reportage ci-dessous). D'après des témoins sur place, un groupe de 4 à 5 individus - qui insultait la police - est entré dans la résidence des Horizons d’ordinaire très calme. Ils ont brûlé deux voitures et cassé deux autres. Le feu s’est propagé à l’immeuble, détruisant un local associatif. Le bâtiment a été noirci et enfumé sur trois étages en partie.
Le lien entre ces dégradations et les évènements tragiques de la soirée ne sont pas établis à l'heure actuelle. Le procureur de la République de Grenoble Eric Vaillant fournira des précisions sur cette affaire lors d'une conférence de presse à 18 heures dimanche.
Reportage de Céline Aubert-Egret, May-Linh Nguyen-Stephan, Jordan Guéant et Gilles Neyret :