L'infectiologue marseillais avait intenté un procès en diffamation au professeur Jean-Paul Stahl pour des propos tenus en 2020 dans les médias. Le tribunal correctionnel de Marseille a exigé qu'il verse 1 000 euros de frais de justice à l'ancien chef du département des maladies infectieuses au CHU Grenoble Alpes.
C'est un nouveau revers pour Didier Raoult. L'infectiologue français va devoir verser 1 000 euros de frais de justice à Jean-Paul Stahl, professeur à l’université Grenoble Alpes et ancien chef du département des maladies infectieuses au CHU Grenoble Alpes.
En 2020, en pleine épidémie de Covid-19, le Grenoblois avait qualifié les propos de Didier Raoult de "fadaises", et accusé l'ancien directeur de l'institut hospitalo-universitaire en maladies infectieuses de Marseille (IHU MI) d'avoir "bidonné" son étude sur l'hydroxychloroquine.
1 000 euros de frais de justice
Le professeur marseillais avait alors intenté un procès en diffamation à Jean-Paul Stahl. Le tribunal correctionnel de Marseille l'a débouté, mercredi 28 février, et a rejeté l'action pour procédure abusive entamée par Jean-Paul Stahl, a appris France 3 Alpes auprès de l'avocate de ce dernier.
"Je suis satisfait pour moi, mais surtout parce que ça démontre de façon quasi-définitive que quand on parle de science, on ne peut pas dire n'importe quoi, déclare Jean-Paul Stahl. La validité scientifique s'obtient par le respect d'un certain nombre de règles. Sinon, on tombe dans l'à-peu-près, voire dans du charlatanisme."
"Et c'est dangereux pour la population : d'abord par des effets secondaires, et puis parce que l'on fait croire aux gens qu'ils peuvent se soigner grâce à deux, trois comprimés, poursuit le professeur. Il promouvait un traitement miracle en s'appuyant sur des études scientifiquement non-valides. Ça cause beaucoup de dommages."
Déjà, en 2020, Didier Raoult avait été débouté par la justice, après une plainte en diffamation contre l'infectiologue parisienne Karine Lacombe, lui reprochant de l'avoir accusé de mensonges.