Disparition de Maëlys : le suspect devrait être ré-entendu, première audition depuis le 3 septembre

Le principal suspect dans la disparition de la petite Maëlys devrait être ré-entendu par les juges d'instruction ce jeudi 30 novembre 2017 à Grenoble. La justice pourrait également annuler les première auditions de l'ex-militaire de 34 ans.

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Trois mois après la disparition de la petite Maëlys, le principal suspect, toujours incarcéré à la maison d'arrêt de Saint-Quentin-Fallavier, devrait être ré-entendu ce jeudi 30 novembre 2017 à Grenoble. Cette même journée, la justice pourrait acter l'annulation de ses première déclarations en garde à vue.

Les trois juges d'instruction chargés du dossier de la disparition de Maëlys devraient pouvoir ré-interroger, ce jeudi 30 novembre 2017, le principal suspect de l'enlèvement qu'ils n'ont pas revu depuis son incarcération le 3 septembre. 

Le suspect sera cette fois accompagné par un ténor du barreau, Me Alain Jakubowicz, qui a repris sa défense fin septembre et s'est abstenu depuis de s'exprimer dans les médias.

Fin octobre, l'avocat avait obtenu le report de l'audition de son client, faute d'avoir eu toutes les pièces du dossier. Il avait ensuite porté plainte pour violation du secret de l'instruction, en raison de multiples fuites dans la presse, et déposé une requête en nullité après avoir découvert la bourde commise au démarrage de l'enquête.

L'offensive passée, les magistrats devraient interroger longuement le suspect car "l'enquête a avancé même si cela ne dit pas où est l'enfant", estime une source proche du dossier.

Au coeur des investigations figure un enregistrement d'une caméra de vidéosurveillance à Pont-de-Beauvoisin, la nuit de la disparition. Des images considérées comme non probantes dans un premier temps mais dont une expertise poussée a permis d'identifier le mis en cause au volant de sa voiture, avec sur le siège passager une "forme banche" - la couleur de la robe que Maëlys portait ce soir-là - qui suscite des interrogations.


Dans l'ombre, dix gendarmes de la Section de recherches de Grenoble sont toujours affectés à plein temps à cette enquête. Des recherches en forêt et dans les plans d'eau de la région se poursuivent. Si l'appel à témoins a faibli d'intensité, toutes les pistes restent explorées et rien n'est laissé de côté, selon une source proche du dossier. 

Parallèlement à l'enquête, l'homme suspecté d'avoir enlevée la fillette devrait obtenir ce jeudi l'annulation de ses premières déclarations en garde à vue. La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Grenoble doit rendre à huis clos son arrêt sur la requête en nullité plaidée par la défense il y a dix jours.

Le suspense est relatif, le parquet général ayant lui-même requis d'annuler quatre auditions de l'ex-militaire lors de sa première garde à vue le 31 août, quatre jours après la soirée de mariage dans la salle des fêtes de Pont-de-Beauvoisin, durant laquelle l'enfant a soudainement disparu.

En raison d'une erreur de procédure, ses déclarations n'avaient alors pas été filmées, alors que le code pénal l'exige pour une affaire criminelle.

Les enquêteurs assurent s'être "préparés" de longue date à cette probable annulation et ne pas attacher trop d'importance à ces premières déclarations qui faisaient surtout apparaître, selon eux, les "contradictions" de celui qui a toujours nié être impliqué dans la disparition de la fillette.

Une extension de l'annulation à la seconde garde à vue - celle qui a débouché sur sa mise en examen pour enlèvement après la découverte d'une trace ADN de la fillette dans sa voiture - serait autrement plus déstabilisante.
Mais la chambre de l'instruction ne devrait pas aller jusque-là.



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