Les deux hommes avaient enlevé la petite Eya, 10 ans, dans la banlieue de Grenoble, le 25 mai. Ils avaient été arrêtés au Danemark trente heures plus tard, et la fillette restituée à sa mère. Remis à la France par les autorités danoises, ils ont été mis en examen et placés en détention provisoire.
Leur cavale avait duré trente heures, entre la France, la Suisse, l'Allemagne et le Danemark. Trente heures pour essayer de rejoindre la Suède avec Eya.
Le père de la fillette de 10 ans et un complice avaient soustrait Eya des bras de sa mère, de force, sur le chemin de l'école à Fontaine, en banlieue de Grenoble, le jeudi 25 mai dernier.
Encagoulés, ils avaient "gazé avec du produit lacrymogène la mère de la petite fille" pour s'emparer de l'enfant en la tirant par les cheveux et la forcer à monter dans un véhicule.
Ils avaient été interpellés le lendemain, au Danemark, à la descente d'un ferry qui les amenait d'Allemagne. L'arrestation avait été rendue possible par la coopération rapide des polices de plusieurs pays européens.
Le père, un homme de 53 ans, à la double nationalité suédo-tunisienne, a été remis, il y a quelques jours à la justice française, épilogue d'un enlèvement violent survenu en pleine rue.
"Merci aux autorités judiciaires danoises de leurs diligences", a tweeté le procureur de la République de Grenoble ce lundi 10 juillet.
Eric Vaillant a ainsi indiqué que l'homme avait été placé en détention provisioire après sa mise en examen par le juge d'instruction chargé de l'enquête, vendredi 7 juillet.
Mis en examen pour soustraction d'enfant et violences aggravées
Il devra répondre de plusieurs chefs de mise en examen, notamment de "soustraction d’enfant par ascendant des mains de la personne chargée de sa garde".
Il sera également poursuivi pour "violences aggravées par trois circonstances suivie d’incapacité n’excédant pas 8 jours" (pour l'attaque de la mère d'Eya), et de "violences sans incapacité sur un mineur de 15 ans par un ascendant ou une personne ayant autorité sur la victime" (pour les violences commises sur la petite fille).
Le complice du père, a, lui, été présenté au juge d'instruction le 23 juin dernier. Le parquet indique qu'il a été mis en examen sensiblement pour les mêmes motifs, à savoir "complicité de soustraction d’enfant par ascendant des mains de la personne chargée de sa garde", "violences aggravées par trois circonstances suivie d’incapacité n’excédant pas 8 jours" et "violences sur mineur de 15 ans sans incapacité".
Eya, elle, avait retrouvé sa mère rapidement après l'arrestation de ses ravisseurs. Mère et fille étaient rentrées en France saines et sauves.