Extinction des lumières "inutiles" la nuit, Grenoble toujours mauvais élève

Grenoble fait toujours partie des "mauvais élèves" en matière d'éclairage nocturne "inutile" selon l'association environnementale ANPCEN. Bâtiments publics, vitrines de magasins, les lumières restent encore parfois allumées toute la nuit malgré une réglementation de 2013.

C'est l'Association nationale pour la protection du ciel et de l'environnement nocturnes (ANPCEN) qui tire la sonnette d'alarme ce lundi 26 juin 2017. Selon l'ONG, Grenoble ferait toujours partie des "mauvais élèves" en matière d'extinction des lumières inutiles la nuit. Vitrines, bureaux, façades, des progrès auraient été accomplis depuis la publication en 2013 d'un arrêté d'extinction, mais de nombreux site resteraient non conformes.

La réglementation date de 2013. L'arrêté impose l'extinction des éclairages des façades et vitrines au plus tard à 1 heure du matin. En ce qui concerne les locaux à usage professionnels, la lumière doit être éteinte 1 heure après la fin de leur occupation.


67 % des sites "non-conformes" à Grenoble



Et pourtant, si l'on en croit l'association environnementale, 67 % des sites contrôlés à Grenoble ne serait pas conformes. 22 % des sites seraient "conformes" et 11 % "partiellement conformes". 

Les observations ont été conduites de la mi-octobre à la fin novembre 2016. Photos à l'appui, l'association a "surveillé" des bâtiments publics, des monuments emblématiques mais aussi des rues commerçantes et des vitrines de magasins. Sur son site internet, elle publie, pour chaque site, une photo prise avant et après 1 heure du matin.


On découvre par exemple que la mairie et la préfecture ont bien éteint les lumières mais que la Tour Perret continue à "briller", même après l'heure fatidique.


Très mauvais élèves également, de nombreuses boutiques du centre-ville qui n'ont visiblement pas lu l'arrêté de 2013.



Les "progrès ne s'effectueront pas sans une forte mobilisation des autorités. Qu'il n'y ait de la part de l'Etat comme des collectivités aucune mesure prise pour effectuer le suivi de la réglementation publique constitue une négation des impacts des nuisances apportées par le sur-éclairage aux Français et à l'environnement", dénonce l'organisation.


Deux fois plus de lumières en 25 ans



En France, la lumière émise par le seul éclairage public a quasiment doublé depuis 25 ans (nombre de points lumineux, durée d'activation), selon les défenseurs de la nuit.

Or les communes pourraient économiser 25 à 75% de leur budget électricité en commençant par une nouvelle conception et de meilleurs usages de l'éclairage, soulignent-ils. 



Faire patrouiller des policiers municipaux la nuit coûterait trop cher



A la mairie de Grenoble, Olivier Curto, responsable de l'éclairage de la ville, explique vouloir travailler à la sensibilisation des commerçants même s'il avoue ne pas réellement "avoir la main là dessus". Pour être réellement efficace, il faudrait en effet des patrouilles de policiers municipaux pour constater les infractions mais "nous n'avons pas les moyens, cela serait trop coûteux" explique encore Olivier Curto.

La ville de Grenoble est-elle même plutôt une "bonne élève". Le responsable de l'éclairage explique que pour les bâtiments publics, les lumières sont éteintes à minuit et demi tous les soirs, soit 30 minutes avant l'heure d'extinction obligatoire. Et pour la Tour Perret photographiée à 1h40 "tout feu tout flamme" ? Olivier Curto s'empresse d'ajouter "là, il s'agit d'un problème de programmation que nous allons résoudre dès cet après-midi (NDLR : lundi 26/06/17)" .

 
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