Le CHU Grenoble-Alpes connaît un afflux de patients en cette période de rentrée, ce qui a conduit sa directrice à déclencher le plan blanc pendant 24 heures. C'est l'une des conséquences du confinement et du retard de certaines prises en charge médicales.
Davantage de moyens pour faire face à une situation de tension. Le CHU Grenoble-Alpes a déclenché une mesure exceptionnelle, dimanche 6 septembre à 16 heures : le plan blanc. Un dispositif activé pendant 24 heures par la directrice de l'établissement pour mettre en place plusieurs actions.
"Quand on déclenche un plan blanc, on peut mettre en œuvre un certain nombre d'organisations exceptionnelles qui permettent de rouvrir des lits plus rapidement que prévu, de réaffecter des personnels à l'intérieur de l'hôpital ou de rappeler des personnels médicaux et non-médicaux pour prêter main forte et arriver, avec un autre élan de solidarité, à répondre aux besoins", détaille Monique Sorrentino, la directrice du CHU Grenoble-Alpes.
"Les rappels de personnels ont été très restreints", ajoute-t-elle. En tout, une vingtaine de personnes ont été rappelées sur les 10 000 salariés que compte l'hôpital. Les services de gériatrie, neurologie et psychiatrie sont ceux qui souffrent le plus de ce manque de personnel. La faute à la crise sanitaire, moins de jeunes diplômés sont sortis d'école cette année. Ce qui représente moins de recrutements pour le CHU.
Conséquence du confinement
La direction souligne que l'activation de ce plan est sans lien direct avec le coronavirus puisque l'hôpital ne compte que 12 hospitalisés du Covid-19, dont trois en réanimation. Confinement, interventions chirurgicales reportées, prises en charge médicales repoussées... Il s'agit plutôt des conséquences de plusieurs mois de mobilisation face à l'épidémie.
"Il y a un retard de prise en charge de certains patients qui n'ont pas consulté pendant le confinement. On se retrouve dans un rattrapage médical, mais aussi chirurgical avec d'importantes activités qui sont restées ouvertes tout l'été. Des flux de patients au niveau des urgences, notamment en rapport avec la traumatologie parce que notre région est restée très fréquentée pendant l'été", précise la présidente de la commission médicale d'établissement, Marie-Thérès Leccia.
Ce plan blanc, décidé en accord avec l'Agence régionale de santé (ARS), permet aussi de mobiliser les centres hospitaliers et cliniques de l'agglomération grenobloise. Il a été désactivé dans l'après-midi du lundi 7 septembre.
Mise à jour - Le plan blanc a été désactivé lundi par le CHU, après la publication de notre article. Nous avons donc actualisé nos informations.