Faute de saisonniers, ce producteur de fraises propose à ses clients de faire eux-mêmes la récolte

À Charavines, en Isère, un producteur de fraises a mis ses parcelles en auto-cueillette pour assurer la récolte de ses fruits. Cette année, seuls quatre saisonniers ont répondu présent pour le ramassage des fraises, alors qu’il en faudrait plus du double.

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Dans le champ, une dizaine de personnes travaillent accroupies pour ramasser les fraises une par une. Pourtant, la plupart d’entre elles ne sont pas des professionnels, mais de simples clients.

"La position accroupie ou pliée en deux tire un peu dans le dos, mais le jeu en vaut la chandelle ! C’est pour la bonne cause et je trouve sympa de pouvoir ramasser les fraises. Je ne viendrais pas si c’était des poireaux", glisse une cliente en riant.

Aux vergers de Louisias, à Charavines (Isère), Marc Bardin n’a pas trouvé assez de saisonniers pour assurer la récolte de l’année. Seules quatre personnes ont répondu présent, alors qu’elles devraient être au moins dix. Pour le ramassage, le producteur doit donc compter sur la main d’œuvre de ses clients. 

Miser sur l'auto-cueillette

L’auto-cueillette est désormais le seul moyen d’assurer le ramassage de tous les fruits avant que la récolte ne s’abîme. "En ce moment, il y a des orages assez fréquents. L’humidité et la chaleur font que les moisissures se développent donc il faut récolter très vite", s’inquiète-t-il.

Parmi les saisonniers fidèles, le producteur peut compter sur Gérard, âgé de 69 ans."Ça maintient en forme, et ça me rapporte un peu d’argent", se réjouit le sexagénaire.

Un coup de main bienvenu, qui ne rassure pas pour autant Marc Bardin. Ce dernier refuse de faire venir des travailleurs de l’étranger, mais ne parvient plus à trouver des jeunes pour assurer les récoltes sur son exploitation de trois hectares. "Mon équipe vieillit. Il y a des personnes qui approchent des 70 ans et il n’y a pas de renouvellement. Pourquoi ? Je pense que c’est une évolution sociétale. Là, on travaille dans les fraisiers comme il y a cinquante ans".

À Charavines, les amateurs de fraises pourront aller remplir leur panier jusqu’à la fin du mois de juin. 

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