Festival des Arts du récit en Isère : faut-il tuer... ou sauver Barbe bleue ?

Trois conteuses abordent chacune le conte de Barbe bleue d'une façon différente. Dans la version populaire, le monstre connaît une fin tragique. Et si l'histoire était différente, si une jeune fille pouvait le sauver de sa noirceur ? A l'époque du mouvement Me Too, ces questions passionnent. 

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Lorsqu'elles sont invitées pour la première fois à jouer ensemble, au Québec, Catherine Gaillard et Nadine Walsh décident assez vite de raconter Barbe bleue. En pleine affaire Weinstein, l'image du tyran domestique, du pervers narcissique, du prédateur qui asservit la femme... s'impose comme une évidence. 

L'histoire de Barbe bleue se raconte depuis la nuit des temps, bien avant le XVIIème siècles de Charles Perrault. Ce conte est comme souvent une mise en garde, et une leçon.

Dans le cadre du Festival des arts et du récit, trois conteuses s'en emparent avec des approches très différentes.

Catherine Gaillard et Nadine Walsh jouent "Performance à deux voix autour de Barbe bleue". Chacune raconte un conte. Catherine Gaillard a choisi la version classique reprise par Perrault. Pour Nadine Walsh il s'agit de "La fille muette", où l'on retrouve la salle interdite et le trousseau de clés magique. 

"C'est un interdit fait à la curiosité des femmes et à l'envie de connaissance des femmes, c'est ça Barbe bleue... C'est menacé de mort... " explique Catherine gaillard. "On voit bien dès le départ qu'il lui donne le trousseau; parce qu'il a un désir de mort...". Car toutes les femmes vont immanquablement ouvrir le cabinet interdit. 

Ce conte est un avertissement aux jeunes filles. Non, la curiosité n'est pas un vilain défaut. Au contraire, c'est son intelligence, son envie de savoir, qui sauve la septième épouse... et signe la perte du mari sanguinaire. 


Autre Barbe bleue, celui d'Elodie Mora... Cette fois, il se pourrait bien que les femmes sauvent le monstre de sa malédiction. 

"J'avais pas envie que ce soit les frères qui viennent sauver leur soeur, qu'ils découpent le Barbe bleue." raconte Elodie Mora pour décrire son conte, "Barbe Blues".

"Là c'est les femmes qui s'entraînent. C'est le choeur de femmes qui se dresse, qui se sauve, qui se guérit d'elles-mêmes... "

Ces deux contes ont été joués à l'occasion d'une "Soirée Barbe bleue", dans le cadre du festival des Arts du Récit, au théâtre 145 à Grenoble. 

Le festival des Arts du récit se poursuit jusqu'au 25 mai. 


La page culture de Céline Aubert, Yves-Marie Glo, Jean-Pierre Ardito et Laetitia Di Bin :

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