La huitième édition du festival Détours de Babel a démarré samedi 17 mars en Isère. Pendant trois semaines, le festival propose à son public des concerts de musiques du monde, de jazz mais aussi la découverte d'expérimentations sonores. Un programme éclectique.
Autant dire qu'avec un programme si éclectique, il y en a pour tous les goûts. "Volontairement transversal, le festival fait le pari de créer un pont entre les musiques dites savantes et actuelles. Il privilégie une approche "transculturelle" de la création musicale, au-delà des genres et des esthétiques", expliquent les organisateurs. "Des musiques anciennes aux écritures contemporaines, de la musique de chambre aux oeuvres symphoniques, des musiques traditionnelles au jazz et musiques improvisées, du théâtre musical à l'opéra, des performances aux installations, plus de 80 concerts se déploient chaque année."
De la musique algérienne aux machines sonores
Parmi les artistes programmés, on trouve le groupe algérien Souad Asla. Souad Asla est une chanteuse originaire de la région de Béchar, dans le Sahara algérien. Si elle a quitté l'Algérie depuis 25 ans, elle y revient souvent pour participer à des réunions de femmes, des Hadra, organisées chaque vendredi. Elles y jouent de la musique, y chantent et y discutent de choses et autres. Ce sont 11 de ces femmes, de 20 à 70 ans, qui ont accepté de quitté l'intimité de ces petites réunions pour se produire en public.
Autre lieu, autre ambiance. A l'ancien musée de peinture de Grenoble, Frédéric Le Junter installe ses machines sonores. Depuis 34 ans, il crée des instruments avec toutes sortes d'objets, des tissus, des coquillages, des moteurs d'appareils ménagers, des canettes.