Trois personnes ont été évacuées du campement de la Courtade à Fontaine, ce vendredi 3 mai, et conduites au poste de police pour des vérifications de leur situation administrative. Ce terrain situé en banlieue de Grenoble fera bientôt l'objet de travaux pour accueillir une ZAC.
Il y a quelques mois, 15 familles Roms, près de 70 personnes y vivaient encore. Mais ce vendredi 3 mai, quand les forces de l'ordre sont intervenues pour évacuer le campement Pierre Courtade, situé sur la rue du même nom à Fontaine, près de Grenoble, seules trois personnes étaient encore sur les lieux.
L'ensemble du campement a été détruit par un bulldozer et une dizaine d'opposants a manifesté contre cette mesure, selon la DDSP. Les trois derniers occupants du camp, deux hommes et une femme âgés de 35 à 61 ans, ont été conduits à l'Hôtel de police de Grenoble pour procéder à des vérifications de leur situation administrative sur le droit de séjour.
"Troubles à l'ordre public"
Cette expulsion était prévue depuis plusieurs mois, car le terrain anciennement occupé par les Roms appartient à l'EPFL, l'établissement public qui porte les projets d'aménagement urbain de la Métro. Et la Métropole compte justement exploiter ce terrain pour y construire la ZAC "Les portes du Vercors". Une opération immobilière dont les travaux débutent à l'automne 2019.
Fin 2018, la métropole avait saisi la justice, réclamant l'expulsion des occupants du camp sans attendre l'été 2019 à la demande de Jean-Paul Trovero, maire PCF de Fontaine. Il évoquait alors des "problèmes de délinquance" et des "troubles à l'ordre public".
Des faits de délinquance "exagérés", selon les associations, qui mettent en avant la volonté d'intégration des familles. Dans l'agglomération grenobloise, on estime à 400 le nombre de Roms qui vivent dans des bidonvilles.