Ce samedi, en fin de matinée, des hommes armés ont tiré devant bar du quartier Saint-Bruno, à Grenoble. Après une course poursuite avec les forces de police, une fusillade a éclaté. La police aurait tiré à trois reprises sur un homme qui les menaçait avec sa Kalachnikov.
Les faits se sont déroulés ce samedi en fin de matinée. Il est environ 11h30 lorsque quatre individus circulant dans un véhicule Audi s’en prennent à un bar du quartier de Saint-Bruno en tirant devant l’établissement avec des armes de guerre. À leur départ, leur véhicule est identifié puis poursuivi par les policiers de la BST du commissariat de Grenoble.
Selon le communiqué du procureur de Grenoble, Eric Vaillant, établi à partir des premières investigations, les policiers auraient tiré à une reprise contre le véhicule en fuite, qui a été signalé volé, pendant le trajet de celui-ci jusqu’au quartier de l’Arlequin où il s’est arrêté.
Les quatre individus auraient alors réussi à prendre la fuite mais l’un d’entre eux se serait retourné contre les policiers qui le poursuivaient. Il les aurait visés avec sa Kalachnikov et les policiers auraient alors tiré sur lui à trois reprises, le blessant a priori à l’épaule. Il a été immédiatement transporté à l’hôpital. Son pronostic vital ne serait pas engagé. Le parquet confirme que des armes, tels un fusil d’assaut, un pistolet automatique et des gilets pare-balles ont été retrouvés dans l’Audi ainsi que sur le blessé.
Deux enquêtes ouvertes
Le parquet a immédiatement ouvert une double enquête. La première a été confiée au service de police judiciaire de Grenoble. Elle porte sur les tentatives d’assassinats en bande organisée commises par les individus circulant dans l’Audi à l’encontre des personnes présentes dans le bar de Saint-Bruno ainsi que sur les faits de tentative de meurtres sur personnes dépositaires de l’autorité publique commis par l’individu, blessé lors de son face-à-face avec les policiers grenoblois. Cet homme, dont l'identité reste "à vérifier", serait âgé de 34 ans et bien connu de la justice pour des faits de vols, recels et détention de stupéfiants.
La deuxième enquête, distincte, a été confiée à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) de Lyon. Elle est consacrée aux violences commises par les policiers avec leurs armes de service à l’encontre du blessé. « Les faits venant de se dérouler toutes ces informations doivent être sérieusement vérifiées par les policiers chargés des enquêtes », a précisé le procureur.