Grenoble : 110.000 protections périodiques distribuées pour les femmes précaires

Quelque 110.000 serviettes hygiéniques ont été distribuées, ce jeudi 2 juillet, à Grenoble à des associations de solidarité afin d'aider des femmes en situation précaire, premières touchées par la crise économique post-Covid.
 

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Selon les chiffres avancés par les associations Dons Solidaires et Règles élémentaires, "1,7 million de personnes manquent régulièrement de protections hygiéniques". Avec la crise sanitaire du coronavirus, la situation a empiré pour les femmes les plus démunies. Pour les aider, quelques 110.000 serviettes hygiéniques ont été distribuées à des associations de solidarité, ce jeudi, à Grenoble.

"Le Secours populaire nous a alertés pendant le confinement qu'il manquait des protections périodiques dans les colis de première nécessité", a déclaré Emmanuel Carroz, adjoint à l'Egalité des droits et à la Vie associative de la mairie de Grenoble, réélu aux côtés d'Eric Piolle dimanche.

La municipalité avait prévu d'effectuer en supermarchés une collecte de protections périodique en juin, mais celle-ci a été décalée à l'automne pour cause de coronavirus et de proximité avec le second tour des élections. Elle s'est alors tournée vers l'association Dons Solidaires qui lui a livré gratuitement 50.000 serviettes pour Grenoble, 20.000 pour Echirolles, 10.000 pour Saint-Martin d'Hères, 10.000 pour la Métropole, 5.000 pour Fontaine, 5.000 pour Pont-de-Claix et 10.000 pour les autres villes de la métropole.

"Ne pas pouvoir se payer des serviettes, c'est une forme de violence faite aux femmes. Elles sont nombreuses à la subir. On essaie d'avoir des actions car cela fait partie de la dignité", a souligné M. Carroz. Et d'ajouter: "Si les hommes étaient menstrués, ça fait longtemps que ça serait pris en charge par la Sécu ! c'est vraiment un problème de genre".Le gouvernement a annoncé en février le lancement dans l'année à titre expérimental d'une distribution gratuite à des femmes précaires, notamment sans domicile. A Grenoble, la première collecte ciblée sur ces produits d'hygiène a eu lieu en 2019 dans les supermarchés, faisant suite aux recommandations d'associations (Planning familial, Aides, etc.) dans un livre blanc remis à la ville en 2018.



 

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