Des points de collecte installés dans plusieurs lieux de la ville. Du 3 au 8 juin 2019, la ville de Grenoble lance un appel aux dons de serviettes périodiques. Objectif : aider les femmes les plus pauvres et sensibiliser au phénomène de la précarité menstruelle.
Le sujet est parfois encore tabou et il concerne pourtant en France près de 2 millions de femmes "précaires". Faute de moyens, beaucoup renconcent à l'achat de protections hygiéniques. La ville de Grenoble va lancer une opération de collecte.
La ville s'est associée avec plusieurs associations comme Femme SDF ou le Planning familial. Du 3 au 8 juin 2019, plusieurs points de collecte seront installés dans différents lieux de la ville. Selon la municipalité, il s'agit de "récolter des serviettes périodiques afin de les redistribuer aux personnes dans le besoin".
Environ deux millions de femmes ne disposeraient pas de suffisamment de protection hygiéniques. Selon un sondage IFOP de mars 2019, une femme sur trois, bénéficiaire d'associations, ne changerait pas suffisamment de protection ou aurait recours à des protections "de fortune".
Avec cette opération, la ville de Grenoble espère aussi sensibiliser au phénomène de la précarité menstruelle, "déconstruire le tabou qui entoure les règles et évoquer les protections hygiéniques alternatives, plus écologiques".
L'initiative grenobloise est dévoilée ce mercredi 29 mai, au lendemain de la journée mondiale de l'hygiène menstruelle. Hier, la secrétaire d'Etat chargée de l'Égalité femmes/hommes, Marlène Schiappa, a annoncé la mise en place d'une stratégie de lutte contre la "précarité menstruelle". Elle a révélé étudier un projet d'expérimentation de la gratuité des protections hygiéniques.