16 kilos de cocaïne en provenance des Antilles ont été saisis lors d'une enquête sur un trafic de stupéfiants dans l'agglomération de Grenoble indique le Parquet de Grenoble. 4 personnes ont été mises en examen ce mardi 4 août pour trafic de stupéfiants, importation et association de malfaiteurs
Tout a commencé en février 2019 : une enquête préliminaire est alors confiée à la PJ de Grenoble sur la base d'un renseignement. Il concerne un homme de 45 ans qui se livrerait à un trafic de cocaïne dans l'agglomération de Grenoble. Les dispositifs de surveillance et de filature confirment et précisent l'information : l'homme en question effectue en moyenne une dizaine de ventes par jour.
Le 15 octobre 2019, les policiers passent à l'action lors d'une transaction. Le vendeur leur échappe, en voiture, mais ses clients sont arrêtés. L'un d'entre eux est en possession de cocaïne. Les perquisitions menées au domicile du dealer permettent de saisir plus de 4 kilos de cocaïne et 14 568 euros en espèces.
Le fuyard se sait identifié et recherché et c'est de son propre chef qu'il se rendra six jours plus tard à l'hôtel de police. Placé en garde-à-vue, il refuse de s'expliquer sur son trafic. Il se contente d'affirmer que la drogue découverte au domicile conjugal est à lui, et que sa compagne n'a rien à voir dans cette affaire.
De la cocaïne importée des Antilles, et convoyée par des "mules"
Mis en examen, il est incarcéré. Plusieurs de ses clients ont été convoqués. Selon leurs dépositions, il a été établi que "le trafic durait depuis au moins 18 mois avec des ventes au détail, au profit d’une clientèle d’habitués, à raison de 50 euros le gramme".
"Les analyses chimiques des échantillons des scellés de cocaïne ont indiqué que celle-ci présentait un taux de pureté allant de 73 à 76 %. Le taux de pureté moyen de la cocaïne saisie en France en 2018 étant de 67 %," indique le Procureur de la République adjoint Boris Buffeau qui précise "que l'enquête a permis de remonter à un fournisseur qui organisait des livraisons de cocaïne en provenance de l’île de Saint Martin aux Antilles".
Les policiers ont identifié les "mules " chargées de transporter la drogue dans leur bagage, une femme et un homme qui faisaient pour l'occasion le voyage ensemble. Ils ont été interpellés le 31 juillet à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle. Dans la valise de la femme, 8 kilos de cocaïne, et la même quantité dans le bagage de son compagnon de voyage.
Deux autres personnes ont été arrêtées le même jour dans l'agglomération grenobloise, dont l'une est soupçonnée d'être le principal commanditaire de cette importation. Chez celui-ci, les policiers ont découvert "91 540 euros, une comptabilité occulte et une presse hydraulique destinée à conditionner les stupéfiants, 130 grammes d'esctasy, 185 grammes d'héroïne" détaille le parquet.
La perquisition menée chez l'autre a mis au jour un arsenal complet "1 500 euros en liquide, des moules pour presse hydraulique, 1,663 kg d'ecstasy, 96 grammes de cocaine , de la MDMA , 10,55 kg de Lidocaine, 10,51 kg de benzocaine servant de produits de coupe".
Les quatre suspects ont été présentés ce mardi 4 août devant le juge d’instruction. Ils ont été mis en examen pour trafic de stupéfiants (notamment pour importation) et association de malfaiteurs. Ils ont été incarcérés, conformément aux réquisitions du parquet.