Après quatre jours de grève, des agents du service de propreté de la Ville de Grenoble et la municipalité ont trouvé un accord sur de nouvelles modalités d'application de la réforme des 1 607 heures. Le nettoyage, notamment des marchés, va reprendre dès ce vendredi 7 janvier.
Le service de propreté a quelque peu été perturbé ces derniers jours sur la ville de Grenoble. Pour cause, une soixantaine d'agents municipaux sur 225 était en grève depuis ce mardi 4 janvier. Ils demandaient une "nouvelle évolution des modalités d'application de la loi sur les 1 607 heures dans la fonction publique".
Cette loi, portée devant l'Assemblée nationale par la députée iséroise (LREM) Emilie Chalas, oblige les employés municipaux à passer à un temps de travail légal de 1 607 heures, au 1er janvier 2022.
A Grenoble, la Ville, opposée à cette loi mais contrainte de l'adopter, a ainsi dû augmenter le temps de travail d'une partie de ses agents à 7h07 par jour, ou 35h35 par semaine. Ils pourront ainsi effectuer 28 heures par an en plus, et comptabiliser ses 1607 heures.
Cette réforme est mal passée du côté des services de propreté de la ville de Grenoble. Un piquet de grève avait été mis en place devant la déchetterie Jacquart, située dans la rue éponyme.
/regions/2022/01/07/61d840649e73b_271421480-4580176438759293-2353787622037929025-n.jpg)
"Les propositions de la Ville ne nous convenaient pas. C'était bourré d'inégalités entre services", explique Jérôme Savignac, représentant CGT de la Ville de Grenoble. Il poursuit : "La municipalité nous a imposés 2 heures supplémentaires 14 fois dans l'année, en fonction des nécessités de service. On demande une égalité de traitement, d'autant plus que ces deux heures-là ne sont pas comptées en heures supplémentaires."
Le nettoyage des marchés un temps dégradé
Les agents de la propreté souhaitaient donc adopter un temps de travail de 7h07 par jour. Ils ont finalement eu gain de cause, ce vendredi 7 janvier : "On s'est mis d'accord sur des règles de fonctionnement des services qui vont permettre d'assurer les fameuses 1 607 heures avec un travail qui démarra sept minutes plus tôt", accorde Pierre Mériaux, adjoint au personnel de Grenoble, à la sortie d'une réunion avec les représentants syndicaux.
"Le travail que l'on voulait faire à l'occasion des 14 fois 2 heures, notamment sur des réunions d'échange de pratiques professionnelles et des formations sécurité, sera intégré sur le planning de l'année", poursuit-il.
Conséquences : le travail des agents va reprendre dès ce vendredi après-midi, notamment sur le nettoyage de la plupart des marchés, qui n'était plus effectué depuis le début de la semaine.
