La ville de Grenoble a réuni son premier comité citoyen composé d'une vingtaine d'habitants invités à se prononcer sur la gestion de la crise du Covid-19. Cinq autres réunions doivent avoir lieu et plus de 200 habitants y participent via Internet.
Dans la continuité de sa politique participative, la ville de Grenoble a tenu samedi 7 novembre son premier comité de liaison citoyen sur la gestion de la crise du Covid-19. Cette réunion expérimentale a réuni 20 personnes, dont des représentants d'associations et des habitants tirés au sort, pour partager leur opinion sur la gestion de la crise sanitaire et les mesures mises en place pour y faire face.
"On pourrait parler de la distribution alimentaire dans laquelle nous sommes extrêmement impliqués parce qu'il faut le dire, c'est l'un des angles morts du gouvernement qui fait de bonnes mesures pour accompagner les entreprises. Mais il n'a absolument pas traité les questions de pauvreté et ce million de nouveaux Français - c'est même plus d'un million selon les associations - qui viennent dans les points de distribution alimentaires depuis la crise du Covid", explique le maire écologiste de Grenoble, Eric Piolle.
Parmi les participants au comité de liaison citoyen, il y avait Michel Voilin, président de l'union de quartier Championnet, Bonne, Condorcet, Hoche depuis trois ans. Selon lui, cette première mériterait d'être améliorée. "Autant l'initiative était heureuse, autant j'ai été déçu de ne pas avoir donné un avis consultatif sur de vraies décisions, regrette-t-il.
Participation à distance
"On nous a présenté un catalogue d'objectifs mais il nous a manqué la présentation de ces projets pour mieux les appréhender. On n'était pas face à de vraies décisions, on était face à des objectifs auxquels on ne pouvait qu'adhérer", ajoute Michel Voilin, citant la volonté de la ville de rompre l'isolement des habitants pendant ce confinement.
D'autres Grenoblois venaient pour partager leur expérience. "On a tous été touchés par le Covid et je l'ai été avec mon mari et ma fille. Cétait important d'avoir des témoignages de personnes qui avaient vécu le Covid", raconte une participante.
Cinq autres réunions sont prévues jusqu'en avril afin d'entendre des citoyens représentant différentes couches sociales. Quelque 220 Grenoblois participent également à ce comité via Internet en envoyant des questions sur les décisions de la municipalité lors de cette pandémie.