La députée LREM de la 3ème circonscription de l'Isère a annoncé ce jeudi 25 novembre sur son compte twitter avoir porté deux plaintes pour "menaces de mort" . Dans un mail, on le menace de venir "la décapiter"
La députée iséroise Émilie Chalas explique avoir déposé deux plaintes à l’hôtel de Police de Grenoble ce jeudi pour menaces de mort.
Sur son compte twitter, elle joint la copie des menaces très violentes qu'elle a reçues, après ses positions prises notamment sur le projet de financement d'un abri pour les Gilets Jaunes par la Ville : "Ce que personne ne vous dit, c’est que cet abri peut être transformé en échafaud en deux heures.” dit le texte.
13% des Français comprennent la violence envers les députés…
— Emilie CHALAS (@EmilieCChalas) November 25, 2021
Enquête commandée par @RichardFerrand pour l’@AssembleeNat .
Voilà une part du quotidien des représentants de la Nation. Ce matin, j’ai déposé 2 plaintes et fais 1 signalement. pic.twitter.com/ck0HJmu4O5
Elle a par ailleurs reçu, dit-elle, sur son site internet un mail anonyme, d'une violence extrême, d'un expéditeur dénommé Décapitation@tyran.fr : "Même quand tu ne seras plus députée, tu seras toujours traquée, si tu n’es pas morte avant […] Je viendrais [sic] te décapiter, c’est comme ça que l’on faisait avec les tyrans à la Révolution française. Un 7 mm pour te neutraliser, un couteau pour te terminer, travail propre, même si j’aurais préféré un jugement et la guillotine. Chez moi, j’ai tout ce qu’il faut pour ce faire, et je vais le faire, tu as ma parole.”
Des menaces qui ont secoué légitimement la femme politique "pourtant habituée à la rudesse des combats politiques" qui affirme :"voilà à quoi ressemble notre quotidien". Reste que ces menaces sont prises très au sérieux. Une enquête devrait être ouverte pour déterminer l'origine de ces courriers.
"C'est inquiétant, parce qu'il s'agit manifestement d'une opération d'envergure qui veut déstabiliser la République "
Interrogée ce vendredi 26 novembre par France 3 Alpes, la femme politique a dit sa détermination " je n'ai pas peur, mais ce qui est inquiétant, c'est qu'il s'agit manifestement d'une opération d'envergure, qui veut, au fur et à mesure de l'approche de la Présidentielle , déstabiliser les élus en agitant de telles menaces".
Emilie Chalas est rôdée et a de l'expérience "nous recevons des messages d'insultes quasiment tous les jours, mais là, j'ai tenu à porter plainte parce que ces propos passent un cap, et je ne suis pas la seule".
L'enquête suit son cours, la police a remonté certaines adresses IP, basées à l'étranger, ce qui ne veut pas pour autant dire qu'elles ne sont pas issues du territoire français.
Les entrées de son bureau sont plus soigneusement filtrées. La députée iséroise ne benéficie pas de protection particulière, mais elle est régulièrement accompagnée "de services de sécurité". "Cela ne m'empêchera jamais", assure-t-elle," d'aller au plus proche de mes concitoyens, même si nous sommes très vigilants bien sûr".