Grenoble : enquête ouverte sur la fresque du street-artiste Goin

Une fresque montrant une femme voilée porteuse d'une étoile jaune, visible depuis plusieurs mois à Grenoble mais dénoncée récemment par le Crif, fait l'objet d'une enquête pour "contestation de l'existence de crime contre l'humanité", a indiqué jeudi le parquet.

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Cette oeuvre réalisée au pochoir par l'artiste Goin, intitulée "Bad religion ?", représente une femme portant un hijab (voile islamique) à rayures bleues et une étoile jaune marquée du mot "muslim" (musulman).

Peinte l'été dernier sur un mur proche du musée de la Résistance et de la Déportation de l'Isère, elle a suscité récemment une polémique et a été signalée par le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) au procureur.

Le Crif avait précédemment interpellé le maire EELV de Grenoble, Éric Piolle, tout comme le groupe d'opposition de droite au conseil municipal mené par Alain Carignon. L'adjointe à la Culture a répondu au Crif que la Ville n'avait pas été informée de la réalisation de la fresque, dont le propos " sans nul doute provocateur" ne lui semblait pas, toutefois, " dépasser les limites de la liberté d'expression".

 "Mon œuvre reflète la douleur des musulmans et des juifs" s'était défendu Goin à F3 Alpes

De son côté, l'exécutif de la région Auvergne-Rhône-Alpes, présidé par Laurent Wauquiez (LR), a demandé quant à lui le "retrait immédiat" de la fresque, tout en suspendant les subventions accordées par la collectivité à un festival de street-art. En juillet dernier sur les réseaux sociaux, ce festival avait signalé la présence du " sublime pochoir" de Goin dans une rue de la ville. Contacté jeudi par l'AFP, le directeur du festival a affirmé cependant que la fresque n'avait " aucun lien" formel avec le Street Art Fest Grenoble Alpes.

L'artiste Goin avait répondu aux critiques sur France 3 Alpes : " Mon œuvre reflète la douleur des musulmans et des juifs qui se battent depuis des millénaires. Ce qui se passe entre eux est affligeant et ne devrait plus se produire à notre époque." "Cette œuvre d'art est un mémorial pour tous ceux qui voient une menace dans la religion ou dans l'origine de l'autre. Plus jamais ça ! C'est cette évidence que j'ai voulu répéter encore !" a-t-il ajouté.

La fresque a été recouverte de peinture noire la semaine dernière.

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