Grenoble : des étudiants envahissent le bureau du président de la faculté pour protester contre la LPPR

Ils étaient devant la faculté de Grenoble dès 7 heures. Ce jeudi 5 mars, des étudiants se sont mobilisés contre le projet de loi sur la recherche. Ils craignent que le métier de chercheur se précarise. 

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"L'université n'est pas une entreprise", scandaient les manifestants dans la faculté de Grenoble ce jeudi 5 mars. Environ 200 étudiants se sont mobilisés, ce jour contre le projet de loi de programmation pluriannuelle de la recherche. Partout en France, des rassemblements étaient organisés par des militants qui craignent une précarisation du métier de chercheur. 
 


"On sent un mépris pour la recherche"


Aux alentours de 15 h 30, les militants ont envahi le bureau du président de l'université Yassine Lakhnech pour l'interpeller personnellement. Les faits se sont déroulés relativement dans le calme et de manière pacifiste. Des discussions ont ensuite été engagées entre le président et les étudiants. Nicolas, l'un d'entre eux, considère que la LPPR s'inscrit dans "la continuation de politiques qui sont poursuivies depuis pas mal d'années qui consistent à augmenter la précarité dans tout le milieu de la recherche et de la fac".
 

 Chaque année ou presque, quand on est chercheur, on doit monter des dossiers pour prouver qu'on est apte à mener des recherches sur un sujet. Même les titulaires passent la moitié de leur temps à monter des dossiers. C'est tout à fait ridicule. On sent un mépris pour la recherche, 
- Nicolas, doctorant en informatique à la faculté de Grenoble


Quentin, lui, est étudiant en histoire. Il était là ce jeudi pour protester contre la LPPR mais aussi pour soutenir d'autres combats. "Depuis 2017, le gouvernement remet en cause tout une série de droits humains fondamentaux, notamment le droit à l'éducation. C'est une question qui dépasse le cadre des étudiantes et des étudiants", considère-t-il. Ces projets de réformes néolibérales, on retrouve les mêmes dans la santé, dans l'éducation et dans l'ensemble des services publics et du privé". Pour le jeune homme, cette loi va rendre le financement de la recherche "plus aléatoire" et "mettre à mal [son] indépendance."  

 
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