Mercredi 11 décembre, une cinquantaine d'internes sont venus manifester devant l'ARS de Grenoble. Ils protestent contre leurs conditions de travail et les insuffisances de leur formation. 

«L’hôpital public, on en a tous besoin, prenez en soin ! Internes mal formés, patients en danger !», scandés par une cinquantaine d’internes, les slogans résonnent devant les locaux de l’agence régionale de santé de Grenoble, ce mercredi 11 décembre.Près de neuf mois après le début de la grève des urgences, les internes du centre hospitalier universitaire de Grenoble poursuivent la mobilisation en mettant en avant leurs propres revendications.


«Le risque de suicide des internes est multiplié par deux par rapport au reste de la population»


Heures supplémentaires impayées, manque de formation, difficultés pour obtenir certains stages… Pour Baptiste Caylar, interne au CHUGA en gériatrie et membre de l’intersyndicale nationale des internes, la situation n’est plus tenable.

«Le risque de suicide des internes est multiplié par deux par rapport au reste de la population, déplore-t-il. On a beaucoup de revendications mais la principale, c’est le temps de travail. Dans les faits, on travaille au moins 55, voire 60 heures par semaine. Sachant que pour certaines spécialités, notamment chirurgicales, c’est plus de 80 heures, pour le même salaire.» Loin des 48 heures réglementaires, donc.  «D’autre part, le manque de budget nous pousse à faire davantage de travail administratif, poursuit le médecin en formation. Nous sommes donc moins au contact des patients et du coup, moins bien formés !»


«Nous sommes donc moins au contact des patients et du coup, moins bien formés !»


Autre incertitude qui plane sur l’avenir des futurs médecins : l’organisation et l’évaluation de la dernière année d’internat. «Cela fait plusieurs années qu’on demande au gouvernement des clarifications sur la réforme de 2017, mais on ne les as a toujours pas», reprend Baptiste Caylar. Le syndicat d’internes en médecine générale (Isnar-IMG) ainsi que l'ISNI ont annoncé vouloir déposer un préavis de grève pour le 17 décembre, date choisie par les collectifs et syndicats hospitaliers pour une nouvelle journée d’action nationale.
 
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