Le sentiment de sécurité s'améliore pour les habitants de Grenoble, selon un sondage publié ce lundi. Mais la lutte contre l'insécurité reste un enjeu prioritaire pour la majorité des personnes interrogées.
Le sentiment de sécurité se renforce à Grenoble. C'est l'un des enseignements du sondage Viavoice pour le cabinet d’avocats grenoblois Victimes et Préjudices dont les résultats ont été rendus publics lundi 18 octobre.
D'après cette étude, 77 % des Grenoblois pensent que la sécurité est un enjeu prioritaire pour leur ville. Un chiffre en baisse de 2 points par rapport aux résultats de cette même étude l'an dernier. Et plus de la moitié des habitants (56 %) déclarent se sentir en sécurité, en progression de 6 points par rapport à 2020.
Le sondage a été réalisé cette année dans un contexte plus "apaisé", relève le cabinet d'avocats de Me Hervé Gerbi, spécialisé dans l'aide aux victimes. En 2020, ses résultats avaient été publiés trois semaines après la polémique suscitée par la publication d'une vidéo montrant des hommes armés dans le quartier Mistral.
35% des habitants sondés ont été victimes d'une agression
Si le sentiment de sécurité semble s'améliorer, les résultats apparaissent plus contrastés sur l'évolution de la situation. Les répondants sont 49 % à estimer que la sécurité des biens et des personnes est restée la même à Grenoble ces deux dernières années, mais ils sont 40 % à penser qu’elle s’est dégradée.
"Dès lors, une majorité très fragile se dit confiante vis-à-vis de la sécurité des biens et des personnes à Grenoble dans les années qui viennent (51 %)", relève le cabinet d'avocats commanditaire du sondage dans un communiqué.
Ces trois dernières années, 35 % des habitants disent avoir été victimes au moins d'une agression verbale, physique, ou d'une atteinte à un bien personnel. Les plus touchés sont les 18-24 ans.
Dans ce contexte, ils sont 47 % à penser que la police municipale est efficace pour garantir la sécurité des personnes à Grenoble, et 61 % pour la police nationale. Bien qu'"un Grenoblois sur trois déclare ne pas faire la différence entre les compétences et les missions de la police nationale et la police municipale", relève cette même étude.
Mais 92% des personnes sondées pensent que la délinquance n’est pas une fatalité et que l'on peut lutter contre elle efficacement si on s’en donne les moyens. "Pour les Grenoblois, l’insécurité ne constitue en rien une fatalité, un fait contre lequel il serait vain d’agir", écrit le cabinet Victimes et Préjudices.