"Impunité" dans la police : après la polémique, Eric Piolle reçoit le représentant du syndicat Alliance

Des membres du syndicat Alliance police nationale ont été reçus mardi en mairie de Grenoble. Il a été question, notamment, des propos d'Eric Piolle sur "l'impunité" dont bénéficieraient, selon l'élu, certains policiers.

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Le secrétaire général du syndicat Alliance police nationale a échangé mardi 9 mars avec le maire de Grenoble, Eric Piolle. Au cœur de cet entretien, une prise de parole de l'élu écologiste qui a indigné les fonctionnaires. "Il faut lutter contre l'impunité", déclarait-il un mois auparavant dans la matinale de France Inter, évoquant notamment "quelques-uns qui, en uniforme, font des violences policières et ne sont pas touchés, ni leur hiérarchie."

Les syndicats policiers s'étaient dits consternés par les propos du maire écologiste. Et c'est à l'initiative de ce dernier que le secrétaire général d'Alliance, Fabien Vanhemelryck, était reçu en mairie de Grenoble. "Je pense que c'est plutôt un rattrapage politique mais pour nous, le sujet est clos", a-t-il déclaré en sortant de cette réunion, constatant des "divergences qui ressemblent plus au gouffre de Padirac qu'autre chose".

 

"80% de sujets nationaux"

"Notre message, c'était plus jamais ça, a ajouté Fabien Vanhemelryck. Ce genre de propos, il a le droit de les penser mais il doit les garder pour lui parce qu'il a un rôle politique autant local que national. Et quand on a un rôle politique, quand on est élu de la République, on ne doit pas se permettre de parler ainsi de la police nationale qui est le rempart de la République." Le secrétaire général estime par ailleurs que "de telles dérives verbales ne font qu'entraîner au final une certaine haine anti-flics".

Selon l'adjointe en charge de la tranquillité publique, Maud Tavel, "il n'y a pas eu de point de désaccord fondamental". Le maire de Grenoble n'a pas non plus exprimé de regrets quant à ses propos initiaux. "Quand il s'est exprimé sur l'impunité, c'était au sens large. Par contre, il y a un discours qui est franc (...) On souhaite maintenant pouvoir aborder ces questions de manière sereine", a-t-elle déclaré.

Mais la phrase polémique d'Eric Piolle n'a pas occupé l'essentiel des débats. "Nous avons eu 20% de local et 80% de sujets nationaux où il nous a expliqué sa vision de la police dans le futur, des missions régaliennes de l'Etat, la légalisation du cannabis...", a listé le secrétaire général d'Alliance. "Quand on parle de tranquillité et de sécurité, ce n'est pas uniquement un sujet grenoblois. C'était une approche sur les enjeux en terme de sécurité de biens et de personnes", répond Maud Tavel.

 

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